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Merkel et Sarkozy sauvent Papandréou de son suicide politique et entraînent les Grecs aux enfers

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Publié dans iNFO-GRECE le

Les Etats sont aux abois, les banques saisies d'effroi. Les premiers pour remplir les caisses publiques vides, les seconds pour préserver leurs coffres privés pleins. Raison de ce réveil : la dérive grecque. Pour les Etats, c'est, enfin, l'heure de la responsabilité ; pour les banques est venu le temps d'assumer, aussi, les risques de leur métier. Les uns et les autres ont cependant décidé – pour éviter la charge de cette responsabilité – de soutenir jusqu'au bout l'homme le plus irresponsable qui ait jamais accédé au pouvoir en Grèce : Georges Papandréou.

Le spectre d'un défaut de paiement de la Grèce s'agite comme une copie épouvantable de la faillite de Lehman Brothers qui déclencha la crise financière mondiale fin 2008. Dans ce milieu politico-financier qui – loin de la prétendue rationalité – fonctionne davantage sur le couple paradoxal des sentiments que sont le bluff et la confiance, la présence à la tête de la Grèce d'un homme qui, après avoir perdu tout contact avec la réalité, a également perdu le contrôle de lui-même n'a rien de rassurant.

Bref retour en arrière. Rentrée 2009. A peine la tempête financière de 2008 calmée et tandis que les fissures provoquées ne sont point colmatées, le premier ministre d'alors, le conservateur Costas Caramanlis, qui, depuis deux ans, peine à imposer un train de mesures d'économies drastiques face à la grogne sociale, demande confirmation de son mandat, provoquant ainsi des élections législatives anticipées dans l’espoir d’avoir les mains libres pour mener à bien les reformes nécessaires au redressement des finances publiques grecques.

Pour gagner la bataille électorale des législatives d’octobre 2009, le socialiste Georges Papandréou entonne à qui veut l'entendre le refrain "de l'argent il y en a" et promet, dès son élection, la relance de l'économie du pays par la consommation en augmentant le traitement des fonctionnaires de deux points au-dessus de l'inflation ! Les Grecs n’en espéraient pas tant et votent massivement Papandréou. Pourquoi s'en méfieraient-ils puisque Papandréou père, Andréas, avait tenu ses promesses : il avait bourré les services publics et les entreprises publiques de sympathisants du parti à tel point qu'il manquait de chaises dans les bureaux. Une historiette parmi tant d’autres qui circulaient en Grèce. Les sourires n’allaient pas tarder à se figer.

Après avoir menti à son peuple, Papandréou n'a fait que mentir à ses créanciers, usant à l'extrême de leur cupidité.

Après avoir menti à son peuple, le fils, Georges, ne fait que mentir à ses créanciers, usant à l'extrême de leur cupidité. A peine élu premier ministre, il annonce la mauvaise nouvelle : non seulement les caisses de l'Etat sont vides, mais chacun devra mettre la main au portefeuille – petits retraités et smicards compris – pour payer les dettes du pays. Premier revirement. Panique sur les marchés financiers, les taux d'intérêt s'envolent. La Grèce n'arrive plus à emprunter et le risque de défaillance de paiement pointe son nez.

Avec les créanciers de la Grèce, l'attitude de Papandréou est pire encore. Il leur signe tous les engagements qu'ils réclament en contrepartie de l'aménagement de la dette et des plans de soutien à coup de milliards d'euros : privatisations des entreprises publiques déficitaires, réduction des dépenses salariales du secteur public, reforme fiscale, lutte contre la fraude et l'évasion des capitaux. Il n'en respectera aucun, mis à part l'instauration de nouvelles taxes qui vont plomber l'économie et faire entrer le pays en récession ! La nécessité de nouveaux plans de soutien exige de nouvelles mesures encore plus drastiques. En juin dernier, les dirigeants européens réalisent que ni la population ne peut accepter de nouveaux sacrifices ni le gouvernement grec aller plus loin sans un large consensus politique entre les différents partis grecs. A ce moment précisément où il fallait profiter de la fragilité de Papandréou, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, pour s'en débarrasser, les bailleurs de fonds espèrent en un gouvernement d'Union nationale. Nous l'avions réclamé, dans cette même rubrique, dix-huit mois plutôt, au vu du résultat des premiers pas du gouvernement Papandréou au pouvoir. Après deux ans d'immobilité, 110 milliards d'euros partis en fumée (1er plan de soutien), il fallait mettre fin à la dégringolade au lieu de d’exiger le consensus national. Sauf que les marchés ont horreur des changements, ils adorent la stabilité même s’ils vont droit dans le mur, les yeux bandés.

Elles sont ainsi, nos autoproclamées élites politiques et économiques qui nous gouvernent : aveugles ! Enfin, tempérons ! Leur vue va quand même jusqu'au bout de leur nez. Jusqu'au point où leurs intérêts immédiats sautent aux yeux. Au-delà des évidences, aucune vision pour les visionnaires de nos avenirs et autres spécialistes de prospectives à long terme ou défenseurs de notre bien-être.

Rappelons-nous, par exemple, comment le FMI a récupéré une place de choix dans le premier plan de sauvetage de la Grèce. A peine Papandréou réalise-t-il que la manne financière des marchés est fermée à la Grèce, qu'il jure ses grands dieux que cette dernière ne s'abaissera jamais à demander l’intervention du FMI. Au début de la crise, Merkel pour l'Allemagne et Sarkozy pour la France se concertent et élaborent un plan de secours franco-allemand pour la Grèce. Bien sûr, ils attendent en échange l’une ou l’autre compensation. Qui pour obtenir les Telecoms grecs, ou le Rail ou l'Electricité, qui pour vendre un Rafale, ou un char Léopard ou encore un sous-marin. Ce n'est pas tant l'attitude en banquiers véreux de Sarkozy et de Merkel – à l'image de ces établissements de crédits revolving, qui, plus vous êtes endettés, plus ils vous proposent des rallonges de crédit et vous font cumuler un surendettement sur plusieurs générations –, qui dérange Papandréou, non, mais plutôt le fait que la contrepartie que ces deux pays exigent suppose la privatisation de quelques entreprises publiques, vivier électoral socialiste ! Non, jamais de la vie, il ne sciera la branche sur laquelle il est assis.

Quel plan ? Papandréou en déroute est incapable d'en proposer un cohérent. Ce sont ses créanciers qui lui préparent une feuille de route prête à l'emploi où il n'aura que sa signature à apposer.

Alors, nouveau revirement. Papandréou se souvient qu'il est aussi président de l'Internationale socialiste et qu'un autre socialiste, Dominique Strauss-Kahn, se trouve à la tête du Fonds Monétaire International. Entre barons socialistes, ils devraient pouvoir s'entendre, d'autant plus facilement que leurs intérêts politiques personnels convergent. Quelle opportunité pour le futur opposant à Sarkozy de s'offrir à peu de frais une image de sauveur d'un pays européen en difficulté et de conférer un sceau d’humanité à une organisation internationale réputée pour exploiter jusqu’à la moelle, depuis des décennies, les pays du tiers-monde. Armé de cette conviction, Papandréou veut négocier les termes du soutien de l'Union Européenne avec la menace de recourir au FMI pour seule arme. On connaît la suite : il aura les deux, ou plutôt les trois, la fameuse "troïka", le FMI, l'Union européenne et la Banque centrale européenne (BCE), lesquels lui imposeront un plan d'économies et de recettes qu'il devra suivre avec une rigueur absolue. Papandréou, et les Grecs, devront subir l'humiliation de voir, chaque trimestre, les inspecteurs de la troïka défiler à Athènes et passer de ministère en ministère vérifier la bonne exécution du plan. Quel plan ? Papandréou en déroute est incapable d'en proposer un qui soit cohérent. Ce sont ses créanciers qui lui préparent une feuille de route prête à l'emploi où il n'aura que sa signature à apposer. Ce qu'il fait faire à son ministre de l'Economie, Papaconstantinou, lequel engage le pays au mépris de la Constitution et sans consultation du Parlement.

En l'absence de proposition grecque valable, les "partenaires européens" projettent alors tous leurs fantasmes et à l'ombre de l'Acropole dissimulent tous leurs intérêts. Leurs fantasmes : les Grecs sont fainéants, il faut qu'ils travaillent plus ; le droit du travail grec est trop rigide, il faut l'assouplir ; l'évasion fiscale, un sport national ; enfin, les entreprises publiques surendettées qui pèsent sur le budget de l'Etat.

Fantasme rime bien sûr avec contrevérité. Ainsi, les Allemands devraient-ils leur prospérité insolente actuelle à leur caractère travailleur et les Grecs leurs déboires au temps qu'ils passent à faire la sieste ? Interrogeons sur le sujet l'OCDE, apôtre et prescripteur des principales réformes libérales préconisées pour la Grèce. Réponse : En 2009, un Grec travaille en moyenne annuelle 2.119 heures contre 1.380 heures travaillées par un Allemand. Différence de plus de 50% en faveur des Grecs. En dix ans, le nombre d'heures annuelles travaillées par les Grecs n'a baissé que de 2 petites heures pendant que le nombre d'heures travaillées par les Allemands baissait de 83 heures ! Les Grecs apparaissent comme les champions d'Europe du travail, suivis des Tchèques et des Hongrois (autre pays au bord de la faillite) et légèrement devancés par les… Coréens. Facile de confondre temps de travail personnel et efficacité d'une organisation.

De même, le droit du travail rigide en Grèce rendrait la Grèce peu compétitive. Mais où ailleurs en Europe peut-on trouver facilement un employé qui accepterait de travailler juste quelques heures et sans aucune couverture sociale ? Oh, que n'ai-je dit là ? La Grèce serait-elle donc le royaume du travail au noir ? Mais que visent-elles donc ces injonctions d'assouplissement du droit du travail si ce n'est l'institutionnalisation du travail au noir ? Embaucher quand on veut, licencier quand on veut et payer le moins de charges possible. Et là où ça marche, on devrait s'en offusquer ! Belle hypocrisie, serait-on tenté de crier mais pas vraiment : le pouvoir politique – premier bénéficiaire de l'argent public – n'a que faire des salariés qui se trouvent dans la précarité ou des entreprises qui ne peuvent investir dans l'expérience de leurs employés, pourvu que les impôts et les taxes remontent jusqu'aux caisses de l'Etat.

Quant à l'évasion fiscale, oui, c'est une réalité mais pas pire qu'ailleurs. Combien de cafetiers vous servent le café avec un ticket de caisse sur les terrasses parisiennes et combien de fois votre plomber vous a laissé une facture après le changement des joints dans votre salle de bains ? Certes, il y a les professions libérales, les médecins, les stars du showbiz et du football, bref, tous ceux qui traitent avec de l'argent liquide. Mais là encore, rien ne permet de dire qu'il y a une grande différence avec le reste de l'Europe, si ce n'est au niveau de la finesse de l'ingénierie financière. Les comptes suisses, il est vrai, ne sont pas à la portée de tout le monde, et même si vous aviez les moyens, mieux vaut s'entourer d'un expert.

Le gouvernement Papandréou ne trouve d'ailleurs rien de mieux à offrir en pâture aux journaux et aux télés pour illustrer sa lutte contre l'évasion fiscale qu’un gynécologue de Kolonaki (le St-Germain-des-Prés grec) et une vieille vedette de la chanson en déclin. Pas pire, pas mieux que les histoires de comptes suisses de Johnny, de Betancourt et autres people qui font régulièrement l'actualité en France et qui servent de prétexte pour moduler l'impôt sur les grandes fortunes en fonction des vents préélectoraux. En tout cas, la fraude fiscale qui existe ne peut fournir une explication plausible et suffisante de l'état des finances publiques de la Grèce. Et pour preuve, malgré la pression des créanciers (toujours la fameuse troïka), malgré le renforcement des contrôles fiscaux, malgré la dose de culpabilité instillée dans la population, les résultats ne sont pas au rendez-vous. Le remplissage des caisses de l'Etat par les revenus de la lutte contre l'évasion fiscale s'est avéré une chimère.

Comme nous l’avons dit plus haut, l'exaltation des fantasmes ne fait que dissimuler des masques aux intérêts inavoués. Au lieu de parler d’évasion fiscale pourquoi ne parle-t-on pas de corruption de l'appareil de l'Etat ? Du plus petit contrôleur fiscal qui raquette le commerçant et l'artisan en les menaçant d'un contrôle fiscal, jusqu'aux vertigineux pots-de-vin octroyés dans le cadre des marchés publics par les ministres et hauts fonctionnaires. Combien sont-ils ces derniers, actuels ou anciens, à disposer d'un appartement à Paris ou de comptes en Suisse, trésors hérités, ou contre-passations des facilitations sur les marchés publics et rémunérations des conseils sur l’implantation des multinationales en Grèce. Combien coûtent les emplois fantômes chez Olympic (avions), à la DEH (électricité) ou à l'OSE (trains), avec leurs titulaires en congé maladie longue durée pour pouvoir faire la tournée du propriétaire des boutiques de fringues à Paris et de leurs villas à louer à Rhodes ? Dernier homme politique en date à être "sali" par les affaires, un ancien ministre de la Défense, Tsohatzopoulos, soupçonné de pots-de-vin sur le marché d'armement. Il ne sera pas plus inquiété que tous ceux qui ont trempé dans les diverses affaires comme Siemens, comme l’affaire des sous-marins allemands, l’affaire des subventions des lignes maritimes avec les îles éloignées du Dodécanèse, ou encore Vatopedi, la liste est loin d'être exhaustive. Soupçonné d'avoir reçu de Siemens 1 million d'euros pour financer sa campagne électorale, le PASOK, par la voix de son président Georges Papandréou, à l'époque dans l'opposition, déclarait en 2008 que "comme premier acte de transparence, le PASOK introduira sur Internet l'inventaire de ses recettes et dépenses". On attend toujours.

Pourquoi ce seraient les dépenses "inconsidérées" de la population - qui somme toute sont des dépenses privées - qui seraient responsable du trou du budget public et non pas les dépenses publiques, faites, qui plus est, avec la bénédiction de Bruxelles ?

Pourquoi serait-ce les quelques centaines d'euros de fraude fiscale du grec moyen – même multipliés par des milliers de fraudeurs – qui seraient responsables de l'endettement de la Grèce, et non les millions d'euros détournés par quelques centaines d'hommes politiques et hauts fonctionnaires auxquels il faudrait ajouter le manque à gagner pour l'Etat grec dans les affaires bradées aux multinationales ? Pourquoi faudrait-il stigmatiser des millions de Grecs de fraudeurs, de voleurs et de fainéants, plutôt que d'envoyer la pègre qui s'est installée au pouvoir en prison ? Pourquoi serait-ce les dépenses "inconsidérées" des Grecs - qui somme toute sont des dépenses privées - qui seraient responsables du trou du budget public et non pas les dépenses publiques, faites, qui plus est, avec la bénédiction de Bruxelles ? Combien a coûté la construction du pont Rio-Antirio, le plus long pont suspendu du monde, inauguré en 2004 ? Combien a coûté le nouvel aéroport d'Athènes ? Combien ont coûté les Jeux Olympiques d'Athènes dont les dépassements de budget effrayaient plus d'un à l'époque ? Combien a coûté le réseau autoroutier ? Des travaux de modernisation nécessaires, certes, mais la Grèce avait-elle les moyens de les réaliser en si peu de temps ? Bruxelles, qui poussait Athènes à absorber et utiliser ses lignes de crédit, ne s'était pas posé la question à l'époque, pas plus que Merkel et Sarkozy ne se la posent aujourd'hui. Et pour cause, ces travaux ont été financées par des prêts de banques françaises et allemandes et réalisés par des entreprises également françaises et allemandes. Vinci par ci, Hochtief par là.

Mais laissons l'Ange-cadeau-de-Dieu (Angela Dorothéa, prénoms de Merkel) à sa spéculation sur la dette grecque, qui, en faisant chuter l'Euro, dope à merveille les exportations allemandes, pour suivre la gestion de la crise côté Papandréou. Nous l'avons laissé (sus)pendu à la bienveillance de son ami Strauss-Kahn après avoir refusé le soutien franco-allemand. Le plan élaboré par le camarade Dominique est autrement plus draconien que le plan Merkel-Sarkozy.

L'économie grecque s'écroule, le chômage explose, les commerces ferment les uns après les autres. A Bruxelles et à Washington, Papandréou promet tout ce qui peut faire plaisir à entendre et surtout de l'argent public. Mais où ira-t-il donc chercher les impôts et taxes promis ?

Alors qu'il n'arrive pas même à récolter l'impôt de 2009, Papandréou ajoute taxe sur taxe, impôt sur impôt, supprime les primes des employés, taille dans les salaires des fonctionnaires et les pensions des retraités. L'économie grecque s'écroule, le chômage explose, les commerces ferment les uns après les autres, mais le premier ministre ne tarit pas de promesses avec ses nouveaux créanciers suivant la méthode qui avait fait son succès auprès de son peuple. A Bruxelles et à Washington, Papandréou promet tout ce qui peut faire plaisir et surtout de l'argent public. Mais qui ira chercher les impôts et taxes promis ? Il ne faut certainement pas compter sur le zèle des agents du fisc qui comme tous les autres fonctionnaires ont vu tous leurs privilèges s'évaporer les uns après les autres. Et on ne peut plus compter sur la prospérité de l'économie pour tirer impôts et taxes. Certains des salariés ont vu leur revenu amputé de plus de 30% quand le chômage a plus que doublé depuis l'arrivée de Papandréou au pouvoir pour atteindre 17% et plus chez les jeunes. Les rentiers voient leurs avoirs dévalorisés par la déprime du marché. La consommation est en berne et la TVA suit. Quant aux entreprises, asphyxiées par la raréfaction du crédit bancaire, elles luttent davantage pour survivre que pour gagner de nouveaux marchés.

Les créanciers internationaux ont beau sortir des meilleures écoles du monde, ils n'ont pas eu plus de doutes que le pauvre Grec de la rue sur la capacité de Papandréou à tenir ses promesses. Ils signent des chèques à Papandréou avec la même légèreté que les Grecs lui ont accordé leur vote. Ils se laissent appâter par les perspectives de gains faciles et par des privatisations à bon compte, tout comme les Grecs se sont laisser bercer par les sirènes du développement durable et la redistribution socialiste de Papandréou. Ils font des plans de redressement à crédit de la Grèce, de la même manière que les Grecs se voyaient émirs dès la détention d'une carte Visa. Jusqu'à se rendre compte que tout ce qui pouvait être fait avec l'argent prêté s'évaporait dès que Papandréou ouvrait sa bouche. Au lendemain de chacune de ses déclarations, les taux d'intérêt de la Grèce s'envolaient alourdissant ainsi une dette qui échappait à tout contrôle. La notation financière dégringolait mois après mois pour finir aujourd'hui par faire de la Grèce le pays le plus mal noté dans le monde ! En deux ans de Papandréou et de tutelle internationale, quelle belle réussite !

Tensions Merkel-Sarkozy, psychodrames dans les prolongations nocturnes bruxelloises, et toujours la même hypocrisie : sauver la Grèce et l'Euro !

Marché de dupes ou poker menteur, nos génies dirigeants s'apprêtent à recommencer avec les mêmes recettes. Le premier paquet de 110 milliards n'a aucun effet sur le malade. Bien au contraire, la dette grecque s'alourdit. Alors, nouveau paquet de 110 milliards d'euros contre des mesures encore plus dures pour la population. Le leader de l'opposition conservatrice Antonis Samaras s’insurge en clamant la définition de la bêtise – proposer la même solution au même problème en espérant des résultats différents – rien n'y fait, la machine s'emballe. Le film est rembobiné, le scénario identique, ce n'est même pas un remake, les acteurs sont les mêmes, à l'exception de Strauss-Kahn, victime d'un excès de Viagra. Tensions Merkel-Sarkozy, psychodrames dans les prolongations nocturnes bruxelloises, et toujours la même hypocrisie : sauver la Grèce et l'Euro ! Mais si le film reste le même, l'objectif, lui, a changé : hier, c'était à qui profitera le mieux de la faillite grecque et de ses entreprises bradées. Aujourd'hui, c'est à qui sauvera mieux sa banque ou… son économie. Car, au bout de l'« enchaînement » des porcs (les PIGS pour Portugal - Irlande - Greece and Spain) à la finance internationale se trouve la France, dont l'état d'endettement ne pourrait supporter une hausse des taux d'intérêt généralisée qui serait inéluctable en cas de défaillance de la Grèce. Et, derrière la France, les Etats-Unis dont la dette record a dû être de nouveau rallongée cet été in extremis par le Congrès suivant la demande d'Obama. Or, la dette américaine a, pour la première fois de son histoire, fait l'objet d'un avertissement des agences de notation.

Dans cette valse de milliards (et de milliardaires), se glisse un paramètre que les protagonistes n'ont pas pris en compte : le réveil de la population. Et le spectacle commence. Trois semaines durant, des dizaines de milliers de Grecs envahissent les places des grandes villes en juin dernier. Jusqu'à 200.000 place Syntagma à Athènes. Malgré le black-out des grands médias – grecs et étrangers – créanciers et gouvernements ne peuvent ignorer son existence. Et de réaliser qu'une population, ce n’est pas que des chiffres abstraits inscrits en comptabilité, mais aussi un corps qui sait quand il faut donner de la voix. Et, cette voix ne dit rien d'autre que "Ras-le-bol !" Une remise en cause générale du système, pas une revendication partielle et négociable.

Mû par son ambition de prendre la place de Papandréou, Venizélos était le seul à pouvoir accepter pareille exposition dans cette tempête.

Dans notre premier éditorial consacré à la crise grecque, en février 2010, dans cette même rubrique, nous évoquions la démission de Papandréou du poste de Premier ministre et écrivions : "On ne tirera jamais rien d'un Grec en le traitant comme un esclave. Seul un gouvernement d'Union nationale pourra restaurer la confiance des Grecs en leur Etat. Seul un gouvernement d'Union nationale pourra contenir la révolte sociale qui se profile et pourra permettre à la Grèce de retrouver rapidement la confiance internationale, politique et financière." Il a fallu un an pour que les dirigeants de l'Union européenne réalisent cette évidence et exigent un large consensus autour des mesures de redressement des finances publiques grecques. Papandréou aussi a craqué et a démissionné le temps d'un après-midi, le temps que ses proches le convainquent que son option n'était bonne ni pour la famille ni pour le parti. Alors, dans l'allocution télévisée où il doit annoncer son départ et la formation d'un gouvernement d'Union nationale, il notifie juste un remaniement ministériel, nommant son rival interne, Evangelos Venizélos, aux Finances. Mû par son ambition de prendre la place de Papandréou, Venizélos était le seul à pouvoir accepter pareille exposition dans cette tempête. Pour Papandréou c'était le dernier revirement. Dernier en date, et, sans doute, dernier tout court. Car, démission ou pas, avec Venizélos aux Finances, Papandréou reste un premier ministre au service minimum. A la tutelle de la troïka, Papandréou ajoute celle de Venizélos !

Papandréou a toujours rêvé d'un contact direct avec l'âme de son peuple. C'est le propre des les dictateurs. La démocratie et ses lourdeurs, ses négociations, ses filtres, ses compromis, ses partis, ses commissions, apparaît minable devant le plébiscite populaire.

Cela se passait en juin dernier. Une position qu’il ne peut tenir indéfiniment. Mais Papandréou ne renonce pas à l'idée qu'il est le sauveur de la Grèce, qu'il a une grande destinée et une place dans l'Histoire, écrite en lettres d'or. Il a toujours rêvé d'un contact direct avec l'âme de son peuple. C'est le propre des dictateurs. La démocratie et ses lourdeurs, ses négociations, ses filtres, ses compromis, ses partis, ses commissions, tout cela semble bien misérable devant le plébiscite populaire. Acte 1er, au lendemain de la défaite du parti socialiste en 2004, pour écarter ses adversaires au sein du parti et éliminer l'incertitude des primaires internes au parti, il organise son plébiscite directement par les militants où il est l'unique candidat ! Acte 2 : aujourd'hui, pour éliminer toute résistance, il utilise le chantage pour faire pression sur son peuple avec un référendum "moi ou le chaos". Si un échec au référendum venait à lui signifier son élimination politique définitive, il serait inconcevable pour Papandréou de se sacrifier pour son peuple. Plutôt la politique de la terre brûlée. "Si je tombe, la Grèce doit tomber, l'Europe doit tomber". Le délire d'un psychopathe. Identique à celui des mentors qui ont nourri l'imaginaire de son père Andréas et certainement de lui-même, âgé à l'époque d'une vingtaine d'années : Saddam Hussein, Hafez el-Assad, Mouammar Kadhafi.

Rafraîchissons un peu la mémoire des sherpas de Sarkozy et de Merkel avec quelques chapitres d'Histoire qu'ils ont peut-être oubliés sur les bancs de Sciences Po : au lendemain de la chute des colonels en 1974, le père de l'actuel Premier ministre, Andréas Papandréou, rentre en Grèce et fonde le Mouvement socialiste panhéllenique (Pasok) sur le modèle du Parti socialiste Panarabe (Baas). A l'époque, deux branches du Baas sont au pouvoir, en Syrie, avec Hafez el-Assad, père de l'actuel tyran, et, en Irak, avec le non moins tristement célèbre Saddam Hussein. Leurs prises de position laïques au sein d'une population musulmane et leurs relatifs succès économiques font fantasmer une bonne partie de la gauche européenne de l'époque qui y découvre une troisième voie pour le socialisme, nouvel idéal de développement des pays émergeants de cette période. A ces deux références, Andréas Papandréou en ajoute une troisième, Mouammar Kadhafi, dont il voyait, dans le régime, une application de la "démocratie athénienne" ! Il estimait que le Livre Vert, manifeste politique sur le modèle du Livre Rouge de Mao, devait être lu par tout militant socialiste grec. Ses relations étroites avec Kadhafi lui avaient permis de jouer les médiateurs dans une embrouille franco-libyenne au Tchad en permettant la rencontre Kadhafi-Mitterrand en Crète en 1985. Au-delà de la recherche d'une troisième voie socialiste, ce qui rapprochait Andréas Papandréou de Kadhafi, c'était l'hostilité aux Américains et à l'Europe : "Dehors les bases américaines de Grèce, et sortie de la Grèce des structures de l'Otan et de l'Union européenne", c'était la base du programme politique sur lequel Andréas Papandréou avait été élu en 1981. Une ligne plébiscitée par les Grecs – n’oublions pas que la dictature ouvertement soutenue par les Etats-Unis était encore présente dans tous les esprits. Une fois au pouvoir, Andréas n'a pas tenu ses promesses : les bases américaines sont toujours là et la Grèce est toujours membre de l'Otan et de l'UE.

Ne nous étonnons donc pas que Georges Papandréou use aujourd'hui de toutes les ficelles du populisme pour sauver sa peau en organisant un référendum-chantage. Il ne faut pas mésestimer l'intelligence des fous. Au contraire, dans leur délire, il peuvent s'avérer fins tacticiens ou pire grossiers manipulateurs, selon le point de vue ; les résultats sont les mêmes. A peine Papandréou surprend-il son parti, son peuple, le monde entier en annonçant le recours à un référendum sur le plan européen de soutien qu'il l'assortit quelques heures plus tard d'une série de manipulations destinées à terroriser sa population : il distille des craintes de complot, accuse les patrons de médias et de grandes entreprises de miser sur une sortie de la Grèce de la zone euro à des fins de spéculation financière, et fin du fin, il remplace la totalité de l'état-major des armées, sous-entendu qu'un coup d'état pour le destituer serait en préparation. Un délire paranoïaque. Un dictateur qui cherche coûte que coûte une légitimité "populaire" par voie référendaire en bafouant les institutions politiques.

Sarkozy et Merkel pourront alors, une nouvelle fois, s'indigner de la comédie grecque. Ainsi nous ne verrons pas qu'ils auront été les acteurs magnifiques et les artisans de cette comédie depuis deux ans.

Et, c'est ce psychopathe que Merkel et Sarkozy s'apprêtent à sauver ce mercredi soir, 3 novembre 2011, en le recevant à Cannes, à la veille du sommet du G20. Normalement, c'est pour lui remonter les bretelles, mais en pratique, en le forçant à modifier les termes du référendum "oui ou non pour la Grèce dans la zone euro" avec une forte probabilité pour le "oui", et le calendrier "immédiat", au lieu de l'initial "oui ou non pour le plan de soutien" prévu en janvier 2012 et logiquement condamné d'avance, ils évitent à Papandréou son suicide politique. Et voilà l'homme qui va pouvoir rester au pouvoir et réaliser enfin son rêve, organiser un plébiscite populaire ! En voulant sauver leur plan, laborieusement accouché la semaine dernière, ils offrent à Papandréou une planche de salut inespérée. Jusqu’à la prochaine fois, car, soyez-en surs, il reviendra sur le devant de la scène avec un autre coup de théâtre. Sarkozy et Merkel pourront une nouvelle fois s'indigner de la comédie grecque. Ainsi nous ne verrons pas qu'ils auront été les acteurs magnifiques et les artisans de cette comédie depuis deux ans. Malgré les apparences, Papandréou le mou a très bien servi leurs intérêts. La France et l'Allemagne, grâce à sa passivité, ont pu tailler un costume aux Grecs à la mesure de leurs intérêts et de leurs appétits respectifs. Avec le sauvetage probable de Papandréou, malgré leur indignation de façade, ils vont pouvoir faire payer aux Grecs les risques pris par les banques et les grandes entreprises allemandes et françaises. Rappelons que si ces dernières années, les Grecs ont vécu à crédit – jusqu'à l'excès –, c'est qu'on a bien voulu leur accorder tous ces crédits. Or, le crédit aux particuliers a explosé depuis que les banques françaises ont pris le contrôle de la plupart des banques grecques. N'ont-elles pas vendu des crédits revolving à des agriculteurs illettrés pour financer des dépenses d'investissement, en leur disant qu'il n'y a aucun besoin de rembourser le capital tant qu'ils paient les intérêts ? Alléchant non ? A la veille de l'éclatement de la bulle grecque, Sarkozy ne cherchait-il pas à vendre le Rafale à la Grèce (financé sans doute par des prêts des banques françaises) ? Et l'Allemagne n'a-t-elle pas placé ses sous-marins en fermant les yeux sur l'insolvabilité grecque ? L'un comme l'autre ont bon dos de s'indigner aujourd'hui, mais la comédie de soutien à Papandréou continue.

Ce ne sont pas les Enfers d'Aristophane où les Grecs rencontreront d'amusantes grenouilles et assisteront aux rivalités joyeuses de Sophocle et d'Eschyle, mais la version mythologique du royaume d'Hadès où les âmes sont gardées par le terrible Cerbère.

Sauf que, à force de s'accrocher au pouvoir, de manoeuvrer dans le vide, de promettre à tout vent et de faire tanguer le navire, Georges Papandréou a fini par le faire couler et il est prêt à entraîner dans ce suicide politique tout son peuple aux Enfers pour plusieurs décennies. Sauf que ce ne sont pas les Enfers d'Aristophane où les Grecs rencontreront d'amusantes grenouilles et assisteront aux rivalités de Sophocle et d'Eschyle, mais la version mythologique du royaume d'Hadès où les âmes sont gardées par le terrible Cerbère, version antique des chiens bergers allemands. Pendant que les Grecs attendront l'Hercule qui capturera l'animal, au-dessus de leurs têtes, sur les ruines de leur pays, nul doute qu'industriels allemands et banquiers français se disputeront le dépeçage et le partage des restes. Ne rions pas, les restes d'une Grèce en faillite ce sont eux le trésor : des milliers de côtes dentelées, des centaines d'îles, un ciel bleu unique, une Acropole, des théâtres, des temples et des chapelles qui émerveillent les yeux et éveillent l'esprit. On vous l'a dit, le pays des dieux n'a pas de prix. Mais la Grèce c'est aussi une Histoire, une Civilisation, un Peuple. Et, c'est sa force. Avant même que ses îles ne soient formées, le pays avait déjà ses dieux ; avant même que l'Acropole ne soit construite, le peuple avait déjà Homère et son Iliade, et une première pensée humaniste ; visiblement, les élites qui nous gouvernent et ceux qui ambitionnent de prendre le relais ne l'ont jamais lu, autrement ils ne se comporteraient pas en rapaces de leur propre espèce.

Mais les Grecs n'ont pas dit leur dernier mot. La Grèce n'est pas la Suisse où l’on peut organiser un référendum pour savoir s'il est permis de pisser contre un arbre (que nos amis suisses nous pardonnent cette ironie de circonstance – clin d'œil à Pain et Chocolat). En Grèce, les référendums sont un recours ultime à haute valeur symbolique utilisé en des circonstances exceptionnelles. Sur sept référendums organisés au cours du siècle dernier, cinq l'ont été sur la nature du régime : monarchie ou république ; les deux autres ont été organisés par la dictature des colonels qui cherchait par ce biais à se doter d'une légitimité "populaire". Il n'y a pas eu de référendum pour l'adhésion de la Grèce à l'Otan, il n'y a pas eu de référendum pour l'adhésion de la Grèce à l'Union européenne, il n'y a pas eu de référendum pour l'entrée de la Grèce dans la Zone Euro. Il serait absurde de faire un référendum pour la sortie de l'Euro, comme le propose aujourd'hui Sarkozy, et encore plus absurde pour une question de prêt comme le voulait Papandréou.

Aux Grecs, il reste aujourd'hui trois solutions pour se débarrasser de Papandréou s'ils ne veulent pas sombrer dans la dictature qu'il leur prépare. La première et la plus simple, c'est que Papandréou soit destitué par les siens, que ses députés aient le courage de ne pas lui accorder le vote de confiance, ce vendredi, au Parlement, poussant ainsi le gouvernement à la démission. Ce serait l'occasion pour le Parti socialiste de sauver son honneur, en se libérant de la stratégie dans laquelle Papandréou l'a enfermé. Les femmes du parti ont montré hier le chemin. La député et ancien ministre délégué à l'Agriculture, Milena Apostolaki, a quitté le groupe parlementaire du parti de M. Papandréou et trois autres personnalités féminines "de poids" ont déclaré publiquement leur opposition à la tenue d'un référendum. La deuxième solution, la plus institutionnelle et la plus claire, c'est que le président de la République, M. Papoulias refuse de donner suite à la demande de référendum du Premier ministre et démissionne, déclanchant de fait des élections législatives anticipées. La dernière et la plus compliquée, c'est celle que l'opposition de droite – qui sera probablement suivie dans cette voie par les partis de la gauche ne participant pas à la majorité gouvernementale – menace de mettre en œuvre si Papandréou persiste sur la tenue du référendum : l'ensemble des députés démissionnerait, ce qui obligerait la tenue d'élections législatives et l'éloignement de M. Papandréou du pouvoir. Quelque soit l'option, l'actuel premier ministre, en deux ans, il a pu démontrer combien il était dangereux, non seulement pour son pays, mais pour l'Europe entière. Il doit s'en aller.

i-GR/AE

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Je ne suis pas d'accord avec ces commentaires. Le recours au peuple est toujours un acte démocratique. En ceci la Grèce se démarque des procédés en usage en France depuis quelques années ou le Président de la République a considéré comme nul et non avenu la consultation du peuple en 2005. Une fois de plus dans son histoire la Grèce donne au monde une leçon de démocratie que le veuille ou pas le rédacteur de cet article. L'Europe et ses dirigeants seraient bien inspirés de consulter les peuples. Ils ne le font pas parceque ils ont peur des peuples et préfèrent , de loin, s'installer dans une sorte de néofascisme. Mais attention : la révolte gronde...

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jeu 03/11/2011 - 15:14 Permalien
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Caramanlis n'avait pas fait mieux en mentant sur le montant réel de la dette ; puis en renvoyant les fonctionnaires chargés de débusquer les habitations illégales parce qu'ils s'approchaient trop près de son clan (Papandréou les a réembauchés)....

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jeu 03/11/2011 - 15:27 Permalien
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Revenez donc en Grèce... Vous permettez de critiquer alors que vous êtes parties de votre pays. Venez réparer les bêtises de vos anciens, allez déclarer à ΑΦΜ et ΕΦΟΡΙΑ vos vraies ressources. Et peut être qu’après tout ça nous irons un peu mieux. Et dans ce cas vous pourrez vous permettre de juger notre premier ministre d’incompétent.

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jeu 03/11/2011 - 16:23 Permalien
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Mais comment pouvez vous juger une personne qui à quitté sont pays ? c'est bien connu que dans la vie nous ne faisons pas Toujours ce que nous souhaitons malheureusement! c'est plutot un crève coeur que de quitter son pays natal, on en reste pas moins détaché et parfois même plus patriote

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ven 04/11/2011 - 13:08 Permalien
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En réponse à par Anonyme (non vérifié)

Je passe 6 mois en Grèce et les autres 6 mois ici, je connais se discours de pleureuse. Moi je pais mes impôts chez les deux et peux vous dire combien viennent fanfaronner quand ils reviennent d'Allemagne ou de France avec leurs Bmw ou leurs Mercedes derniers cri et qui ne paient leurs impôts en Grèce !!!!! C’est pas nous quand même les jeunes de payez vos bêtises d'impôts.rn Que vous vous êtes cru plus intelligents en biaisant les lois comme les fameuses constructions qui n’était achever pour ne pas payé d'impôts a εφορια ou d'aller au cadastre et des déclarer 1 hectare au lieux de 5. De sous estimer la valeurs des biens immobiliers encore une fois pour outrepasser éforia… De ne pas toucher à notre chère religion orthodoxe et que nos popes ne sois pas de fonctionnaires Nous en avons asser comme ca a la DEI ou στο νερο …. Ne me dite pas que c'est pas vrais. De dilapider les subventions comme exemple le lac de Kastoria pour ses fameuses algues vertes. Comme le métro à Thessalonique…. J'ai honte pour vous. Payez ce que vous devez comme moi je pais mes impôts en Grèce et nous pourrons peut être parler de patriotisme. Δημητρη

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ven 04/11/2011 - 20:11 Permalien
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Bonjour je faisais partie de ceux reconnaissants envers les grecs pour avoir enfin soulevé la question démocratique malgré les manoeuvre de ce premier ministre je crains que cela ne soit qu'une joie éphémère bon courage à vous je crains que cela ne soit terrible et insupportable

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jeu 03/11/2011 - 17:46 Permalien
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Papandreou fait ce référendum pour garder le fauteuil. Il sait très bien que les grecs veulent rester dans l'Europe c'est pour cela qu'il a voulu le référendum. Il aurait mieux fait de refaire des élections avant si il voulait que le peuple parle. C'est plus démocratique. En juin, il pouvait y avoir un gouvernement d'union national en démissionnant. C'est de la pure politique intérieure et de l'égoïsme.

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jeu 03/11/2011 - 18:29 Permalien
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bonjour à tous voilà 20 ans que nous nous rendons, chaque année, dans ce magnifique pays. Note perception, vue de france, est mitigée : Les grecs fainéants ? certainement pas, en route dès 5h00 du matin arrêt vers 21h00 - 22h00, les français (qui sont surement les moins travailleurs des européens) ne peuvent en dire autant. Les grecs fraudeurs ? Il est vrai que les ventes sans ticket de caisse, donc pas de tva déclarée, sont légion, enfin, je veux dire était légion car cela semble de moins en moins vrai depuis deux ans. De la corruption ? sans vouloir prendre position, combien de maison son bâties sans permis, pire sur des zones non constructibles, voire dangereuses. Combien de branchements d'eau sauvages, ou compteurs electriques provisoirs de longues durées (plusieurs années), se font tous les jours Quand aux contrôles de l'administration, le plus souvent il se fait auprès des commerçants ou particuliers ayant bénéficiés de certaines largesses... De la révolte, je le conçoit, même si cela nous pénalise pendant le mois ou nous sommes chez les hellènes (greve des transporteurs de carburant , été 2010, prise en otage des ferries, été 2011) que nous réserve l'été 2012. Je me pose la question, pour la première fois cette année : Est ce que j'y retourne l'année prochaine. Amis grecs, ne vous trompez pas de combat. Beaucoup de personnes comme nous viennent fouler ce pays, par AMOUR, de la terre et du peuple Si le probleme, provient de vos dirigents, faites le bon choix, mais ne nous prenez pas, nous les touristes en otages chaque année. Allez courage, et vive le peuple grec.

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ven 04/11/2011 - 13:28 Permalien
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je trouve votre article ridicule de la premiere image à la derniere ligne. Idealiser un Karamanlis qui vient voter hier soir en katimini, qui tourne le dos à l'assemblée lorsqu'on s'adresse à lui... Supporter des partis qui poussent une population au bord de la crise de nerf un peu plus vers la guerre civile (juste pour recupérer le pouvoir...). Je trouve ça ridicule!!rnPapandreou n'etait peut etre pas le meilleur choix: homme éduqué qui n'a jamais un mot plus haut que l'autre, qui a plus d'intelligence que tous les autres reunis... un homme qui ne correspondait pas aux faux franc parleurs et aux gueulards dont les grecs ont l'habitude, mais qui a fait de son mieux. Ilo vallait mieux lui qu'un autre pour faire face à ce problème. Venizelos, je l'espere prendra la relève et fera relever la tete à notre peuple, car il n'y a personne d'autre!!! Mettre uen image de kadhafi et papandreou main dans la main: mais qui l'a accueilli à l'elysée et lui a laissé planter sa tente et sa smala dans le jardin de l'elysée aux frais du contribuables francais??? Arketa ta psemata comme si les medias français n'en faisaient pas dejà suffisamment!!! Vous nous rendez tristes par cet article... Deçus d'info grece

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sam 05/11/2011 - 12:37 Permalien
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J'ajoute aussi qu'hier soir l'ancienne ministre de l'agritulture a réintégré l'equipe PASOK apres un nai au vote de confiance... Je renouvelle mon exasperation vis à vis de votre article.

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sam 05/11/2011 - 12:49 Permalien
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Clair qu il ridicule cette article à croire que vous avez des billes dans le parti de droite

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sam 05/11/2011 - 16:16 Permalien
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Le comportement de la droite , Nea Dimocratia, dans les circonstances actuelle était MINABLE.

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sam 05/11/2011 - 15:42 Permalien
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En réponse à par Anonyme (non vérifié)

du meme avis que vous

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sam 05/11/2011 - 16:52 Permalien
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Je voit que je ne suis pas la seule.... à entendre les medias et à lire cet article, je croyais l'etre.Merci

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sam 05/11/2011 - 17:25 Permalien
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Affligeant est le spectacle donné par la grèce y compris cet article.

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dim 06/11/2011 - 15:45 Permalien
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Anonyme (non vérifié)

Article très tendancieux. Verifiez vos chiffres avant d'écrire ce genre d'article. Très décevant de la part d'Info Grèce de faire paraître ce genre d'informationsrnavec beaucoup d'inexactitudes. SVP vérifiez vos sources...rn

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dim 06/11/2011 - 17:21 Permalien