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Visite de Caramanlis à Paris : la Grèce se résigne à ce que la question Chypriote soit réglée après l'adhésion de la Turquie à l'UE

Le Premier ministre, Costas Caramanlis, doit rencontrer ce matin le Président français Jacques Chirac, puis s'entretenir avec le Premier ministre, Dominique de Villepin. La visite du Premier ministre grec a été précédée par la rencontre des ministres des Affaires étrangères, MM. Molyviatis et Philippe Douste-Blazy jeudi après-midi au Quai d'Orsay. M. Caramanlis qui est arrivé à Paris jeudi soir, doit faire le point sur les différents dossiers européens, ainsi que sur les relations bilatérales des deux pays où le domaine de la Défense devrait constituer le principal chapitre.

M. Caramanlis doit être reçu à 12h30 par le Président Chirac à l'Elysée. Ensuite, il rencontrera Dominique de Villepin à Matignon à 18h00. La rencontre entre les deux Premiers ministres devrait se conclure, selon nos informations, par l'annonce de la signature d'un important accord en matière de Défense.

Le ministre des Affaires étrangères, Petros Molyviatis, a rencontré jeudi après-midi son homologue français, Philippe Douste-Blazy, dans le but, a déclaré le ministre grec à la presse, de préparer les rencontres vendredi du Premier ministre, Costas Caramanlis, avec le President et le Premier ministre français. Dans leur entretien qui a duré environ 45 minutes, les deux ministres ont abordé les questions bilatérales, de politique, de défense et économique, mais également le dossier coopération au niveau des instances internationales et en particulier dans l'UE.

La question de l'élargissement et la Turquie a été au coeur de la discussion a expliqué M. Molyviatis. Interrogé sur le texte de la contre-déclaration de l'UE à la déclaration d'Ankara (de non reconnaissance de Chypre), le ministre grec a dit que le texte "satisfait toutes les positions de la Grèce. Il fournit une réponse réellement satisfaisante aux problèmes crées par la déclaration de la Turquie". Toutefois, M. Molyviatis a voulu minimiser l'importance de ce texte soulignant que c'est "le [texte] suivant, qui sera le texte primordial et qui a été l'objet de longues discussions ces dernières semaines, c'est-à-dire le cadre de négociation qui détermine les lignes générales de la marche de la Turquie en Europe".

"Le chapitre grec du dossier est clos", a dit encore le ministre grec indiquant toutefois que ce texte n'a pas été encore ratifié, et qu'il existe "1-2 Etats exprimant des réserves sur d'autres points".

"Une fois ratifié", a poursuivi le ministre, "et une fois que les concertations sont engagées avec la Turquie le 3 octobre, je pense que la voie sera ouverte pour une nouvelle époque dans les relations entre la Grèce et la Turquie. Une époque de paix et de coopération qui sera à l'avantage des peuples grec et turc, mais aussi de la paix et la stabilité dans toute la région. Dans ce cadre nous trouverons aussi un règlement pour la question chypriote", a conclu le ministre.

Il reste que ce cadre idéal ne sera effectif et en toute hypothèse que si la Turquie obtient son adhésion pleine et sans trop d'obstacles à l'Union Européenne. Autant dire que la question chypriote devra donc attendre longtemps avant de pouvoir être abordée à nouveau. A notre question de savoir si les Chypriotes partageaient l'approche d'Athènes, M. Molyviatis a répondu qu'il ne pouvait pas s'exprimer à la place du gouvernement chypriote.

Côté français, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Denis Simoneau, en présence de l'Ambassadeur de France en Grèce, Bruno Delaye, a qualifié la rencontre "d'excellente", venant confirmer l'accord de la France et de la Grèce, tant sur les affaires bilatérales que européennes. "Nous sommes sur la même ligne, ce qui nous permet d'avancer ensemble surtout dans les questions de l'Europe qui sont si importantes tant pour la France que pour la Grèce". Le sujet du nom de la FYROM n'a pas été abordé entre les deux ministres, selon le porte-parole. Concernant la contre-déclaration rédigée par la présidence britannique à la déclaration turque sur la reconnaissance de Chypre, M. Simoneau a dit que "la France est satisfaite". Interrogé par iNFO-GRECE si l'enthousiasme grec pour l'adhésion turque rencontrait les réserves françaises, le porte-parole a renvoyée à la longueur du processus des négociations pour l'adhésion de la Turquie "qui va durer un certain temps - il y a 35 chapitres – et où tout est possible".

Rencontres à New York du secrétaire d'Etat aux AE M. Valinakis

Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Yannis Valinakis, a poursuivi ses contacts jeudi à New York en marge des travaux de la 60e AG de l'ONU, rencontrant ses homologues du Monténégro et de Bulgarie.

Selon des informations, M. Valinakis a évoqué avec le ministre des Affaires étrangères du Monténégro, Miodrag Vlahovic, les "excellentes relations traditionnelles des deux pays", avec mention en particulier à la perspective européenne de la Serbie-Monténégro, alors que par la suite, dans son entretien avec le secrétaire d'Etat bulgare, le ministre grec a souligné que "la Bulgarie est un partenaire stratégique de la Grèce dans la région", réitérant le soutien d'Athènes aux efforts d'adhésion à l'UE à l'horizon de janvier 2007.

M. Valinakis a en outre informé son homologue bulgare de l'intention de la Grèce de ratifier prochainement le traite d’adhésion de la Bulgarie à l'UE.

Dans la journée, M. Valinakis a participé à l'ouverture des travaux de la réunion ministérielle pour la mise en application du Traite d'interdiction complète des essais nucléaires, intervenant pour qualifier le Traite d'"instrument crucial dans les efforts de réagir aux nouvelles menaces dans le monde". En conclusion, le ministre s'est déclaré certain que "la réunion ministérielle réussira à faire la preuve de la détermination de tous ceux qui ont signe le Traite de procéder à son application et à mettre en place un système de suivi qui soit efficace". La Grèce a été parmi les premiers Etats à ratifier ce Traite.

Dans la soirée (heure européenne), M. Valinakis se rendra à Washington où il aura une série de contacts avec des officiels du Département d'Etat et du Conseil de Sécurité nationale.

i-GR/ANA

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