
Une loi très controversée porte un nouveau tour de vis à la politique migratoire grecque. Les socialistes du Pasok ont qualifié la loi d’« illégale » quand les communistes ont étrillé un texte « raciste ».
Le Parlement grec a adopté ce mercredi 3 septembre une loi controversée prévoyant des « retours forcés » des demandeurs d’asile déboutés et criminalisant le séjour illégal dans le pays, passible désormais de peines de prison allant de deux à cinq ans.
Malgré de nombreuses critiques de la part du Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés, du médiateur du citoyen grec, du syndicat des juges administratifs et de nombreuses ONG des droits humains, le projet a été voté par la majorité conservatrice au pouvoir de la Nouvelle Démocratie (ND), le parti nationaliste Niki et des députés indépendants d’extrême droite après un débat houleux entamé mardi au Parlement.
L’ensemble des partis d’opposition de gauche ont voté contre cette loi, selon le bureau de presse du Parlement. Les socialistes du Pasok ont qualifié la législation d’« illégale », « chaotique » et « inapplicable » et le KKE (communiste) de « raciste » et « honteuse ». Le texte prévoit « des retours forcés » pour des demandeurs d’asile déboutés au cas où ces derniers n’optent pas pour « le retour volontaire » dans…