10.000 migrants sont bloqués à la frontière greco-macédonienne. Mais c'est dix fois plus de candidats à l'asile que redoute d'accueillir désormais la Grèce
La frontière entre la Grèce et la Macédoine s'est brièvement rouverte dans la nuit du mardi 1er au mercredi 2 mars, laissant entrer environ 170 migrants, pour beaucoup, syriens et irakiens.
Le ton est encore monté ce mardi au sujet de l'accueil des migrants. Athènes a sonné l'alarme sur ses difficultés à accueillir des milliers de réfugiés, alors que l'Autriche et plusieurs pays des Balkans limitent les entrées sur leurs territoires.
Mazian fait de grands signes pour attirer l'attention. De l'autre côté des barbelés, il montre les papiers de la Croix-Rouge stipulant que sa femme, enceinte de six mois, a besoin de soins.
Le chancelier autrichien Werner Faymann a accusé dimanche la Grèce de se comporter "comme une agence de voyages" en laissant passer librement les migrants vers l'ouest de l'Europe, dans une interview à la presse autrichienne.
La Grèce craint que le nombre de migrants bloqués sur son territoire puisse atteindre les 70.000 en raison des nouveaux quotas imposés par les pays des Balkans aux candidats à l'établissement en Europe.
La Grèce est débordée par le nombre de migrants sur son sol alors que plusieurs pays de la route des Balkans, menés par l'Autriche, ont pris des mesures pour restreindre le nombre d'entrées. Athènes se fâche.
Le président de la N-VA s'est dit convaincu que le Premier ministre grec va "plier" et faire diminuer les flux de migrants maintenant que les pays frontaliers procèdent à la fermeture des frontières.
Depuis le début de la semaine, le gouvernement grec est en alerte. Au sortir du sommet de Bruxelles, samedi dernier, Alexis Tsipras était pourtant rassuré de l'engagement pris par ses partenaires européens quant au respect de l'espace Schengen, jusqu'à leur prochaine rencontre, le 7 mars.