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Saint Basile de Césarée

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Soumis par iNFO-GRECE le

Qui est-ce Saint Basile, le père Noël des Grecs ? C’est d’abord un vrai saint contrairement au mélange cosmopolite des contes et traditions qu’est le père Noël. Ascète toute sa vie, Saint Basile n’a rien à voir avec le grassouillet papa Noël de l’Occident qui lui en a refilé son embonpoint dans l’imagerie populaire moderne.

Saint Basile, en grec Aghios Vasileios (Άγιος Βασίλειος), autrement appelé Basile le Grand ou Basile de Césarée, est célébré par les Orthodoxes le 1er janvier et par les Catholiques et les Anglicans le 2 janvier. Faisant partie des trois docteurs œcuméniques, il est également célébré à la fête des Trois Hiérarques le 31 janvier en compagnie de Jean Chrysostome et Grégoire de Nazianze.

Basile nait à Césarée de Cappadoce en 330 après JC dans une famille chrétienne de 11 enfants (5 garçons et 6 filles) et tous se sont distingués dans la foi chrétienne, dont Saint Grégoire de Nycée. Il étudia à Constantinople puis la philosophie à Athènes où il se lia d’amitié avec Saint Grégoire le Théologien.

De retour à Césarée en 356, il exerce le métier de professeur de rhétorique comme son père. Il se fait baptiser dans la foi chrétienne deux ans plus tard et entreprend aussitôt un pèlerinage dans les grands centres d’ascèse  de l’époque. En 370 il accède à l’épiscopat de Césarée.

Il mourut à l'âge de 48 ans en décembre 378. Il a été enterré le 1er janvier 379 d’où sa célébration le jour du Nouvel An.

Saint Basile combat le dogme de l’arianisme ainsi que la corruption au sein de l’église. Il défend la divinité de l’Esprit Saint et contribue à la théologie de l’Unité de la Sainte Trinité et organise le monachisme selon une règle dont a été inspiré plus tard Saint Benoît pour l’Occident. Il donne également des instructions pour l’organisation de la messe dont l'ensemble est connue comme la « liturgie de Saint Basile » et pratiquée jusqu’à nos jours.

Si sa contribution théorique est très importante, il mobilise aussi ses qualités organisationnelles pour la création d’un Hôtel des pauvres qui se développera en une véritable cité appelée Basileiade. On y accueille l’étranger et les orphelins, on y soigne les plus pauvres et on y forme ceux sans métier. On distribue des vêtements, de la nourriture et de l’argent. Saint Basile invite les plus riches à soutenir les plus faibles de cette manière et montre l’exemple consacrant toute sa fortune à aider les pauvres. Plusieurs centres suivant ce prototype voient le jour dans les autres épiscopats.

Saint Basile a tant fait pour les gens, dans les 50 années qu'il a vécues, qu’il a été surnommé Megas (le Grand) de son vivant. La tradition populaire, qui depuis les Calendes antiques voulait le Nouvel An comme un jour symbolique présageant le reste de l'année, a chargé le saint de toutes les propriétés qui répondent aux désirs et besoins d'une vie meilleure.

Le jour de l’An, les Grecs coupent la Vassilopita (littéralement « galette de rois »), tarte ou gateau selon les régions, en l’honneur et mémoire de Saint Basile dont le nom signifie étymologiquement « le roi ». Dans la Vassilopita on met une pièce d’argent et aussi, dans certaines régions, d'autres objets symboliques de la fortune de la famille. La légende veut que la ville de Césarée ait été pillée par des bandits qui y ont volé tout l’or et les bijoux. Quand par miracle ils ont été retrouvés, Saint Basile aurait demandé qu’on fasse un grand gâteau où on a mis les bijoux. Il a ensuite découpé le gâteau et distribué une part à chacun, tout le monde recevant ainsi une part de l’or retrouvé. C’est ainsi que Saint Basile devient le saint des cadeaux.

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