Tayyip Erdogan

Editorial. Les réfugiés que le président turc menace de faire déferler fuient une guerre qu’il s’emploie lui-même à prolonger.

Les Européens veulent éviter tout «appel d'air supplémentaire» pour empêcher de provoquer une nouvelle vague migratoire.

À Bruxelles

L'ouverture de la frontière entre la Turquie et la Grèce par Recep Tayyip Erdogan a crée des tensions dans cette zone, mais aussi une guerre de communication.

L'Union européenne a dépêché mardi 3 février en urgence de hauts responsables en Turquie pour protester contre sa décision de laisser passer les migrants, et a exprimé sa solidarité avec la Grèce voisine confrontée à un afflux à sa frontière.

REPORTAGE - Répondant à l'appel lancé par Recep Tayyip Erdogan, des milliers de migrants se sont rués vers la Grèce pour tenter d'aller en Europe.

Cette réunion sera l'occasion d'adopter des mesures de soutien à la Grèce, confrontée à un afflux massif de migrants après que la Turquie a ouvert sa frontière.

Une vidéo publiée par des médias turcs montre un homme présenté comme un Syrien à terre, inanimé, le cou et le visage ensanglanté. Athènes évoque une "fake news".

La Grèce a annoncé dimanche avoir bloqué l'entrée sur son territoire de près de 10.000 migrants en 24 heures en provenance de Turquie.

Face à l'afflux de migrants, l'agence européenne de contrôle des frontières Frontex a relevé son niveau d'alerte à "élevé" à la frontière gréco-turque.

Plusieurs milliers de migrants supplémentaires sont arrivés dimanche à la frontière grecque pour tenter de passer en Europe, après l'annonce par le président Recep Tayyip Erdogan d'une ouverture des frontières par la Turquie, ont constaté des journalistes de l'AFP.