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Les avis divergent à Davos sur la restructuration de la dette grecque

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Le premier ministre, Georges Papandréou, s'est efforcé, une nouvelle fois jeudi, d'écarter toute idée d'une restructuration de la dette grecque, alors que des officiers de l'OCDE et de l'Union européenne exprimaient des ouvertement des opinions divergentes, lors du Forum économique mondial (WEF), dont la 4e session s'est ouvert mercredi à Davos, Suisse.

M. Papandréou, qui participe la deuxième fois consécutive en même temps que 35 autres dirigeants, aux travaux du Forum économique mondial, a catégoriquement souligné que "nous avons une feuille de route pour sortir de ce problème", répondant jeudi au coordinateur d'un débat à Davos sur les réformes européennes, Lionel Barber, journaliste au Financial Times.

Détaillant les mesures anti-crise prises par le gouvernement, M. Papandréou a cité notamment la réduction du déficit public plus importante qu'attendue et estimé à 2% un nouveau recul de l'endettement l'an prochain.

Nous sommes sur la voie du développement, a assuré le premier ministre, parlant de 2012, mais peut être aussi possiblement dès la fin de 2011, soulignant les importantes réformes réalisées ou en voie de réalisation.

M. Papandréou a par ailleurs mis l'accent sur l'importance de la croissance verte et des infrastructures en Europe, estimant que le modèle actuel accentue les écarts entre pauvres et riches et produit par ailleurs des phénomènes de populisme et de fondamentalisme.

Toutefois, le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, que M. Papandréou a rencontré en marge du dîner des dirigeants participant à Davos, mercredi soir, a clairement estimé que la Grèce aura besoin d'une restructuration de sa dette, terme euphémique de la faillite en douceur, dans ses déclarations au service tv de l'agence Reuters. "Il y a un pays qui probablement aura besoin de restructuration de sa dette et ce pays c'est la Grèce", a-t-il dit, ajoutant qu'en revanche, il ne s'inquiétait pas pour le cas de l'Espagne et du Portugal, dont le traitement par les marchés était, à son avis, injuste.

Par contre, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, a, lui, dit que la restructuration ou la coupe d'une partie de la dette des pays de la zone euro rencontrant des problèmes n'est pas dans le programme, ajoutant que "il n'y a pas de crise de la monnaie unique".

De même, le commissaire européen Olli Rehn s'est déclaré hostile à une restructuration de la dette grecque, car elle "provoquerait une tourmente financière encore plus importante", sans toutefois écarter l'hypothèse des difficultés de la Grèce de faire face à ses échéances : "nous savons qu'il y a des spéculations quant à savoir si la Grèce peut supporter le poids de la dette. C'est pourquoi, nous avons proposé de donner à Athènes, comme à Dublin, sept ans pour rembourser l'aide", a-t-il dit dans une interview publié par le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Enfin, l'investisseur et acteur de plusieurs coups spéculatifs fameux, Georges Soros, présent également à Davos, a estimé que la Grèce devrait procéder à une restructuration de sa dette "au plus tôt que au plus tard", de même que "probablement" le Portugal.

i-GR/ANA-MPA

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