
La directrice du FMI réclame en vain depuis des mois un geste fort des créanciers européens de la Grèce. - Chip Somodevilla/Getty Images/AFP
Le Fonds propose de donner plus de temps à l'Allemagne qui a les yeux rivés sur ses élections. La Grèce, elle, n'a rien à y gagner.
La directrice du Fonds monétaire international (FMI) a fait mardi une proposition aux Européens pour débloquer les négociations sur la dette grecque. Dans une interview au « Handelsblatt » allemand, Christine Lagarde a suggéré de donner l'accord de principe du Fonds à sa participation au plan d'aide actuel à la Grèce de 86 milliards d'euros, mais de ne verser sa participation financière qu'une fois les détails de l'allégement de dette finalisés. « Si les créanciers ne sont pas encore parvenus au point où ils sont en mesure d'accepter et de respecter nos hypothèses, s'il leur faut davantage de temps pour y parvenir, nous pouvons admettre cela et leur accorder un peu plus de temps », a déclaré la Française, qui ne lâche rien sur le fond de son analyse.
La soutenabilité de la dette grecque toujours en question
Avantage : le FMI fait baisser la pression sur l'Allemagne, qui préfère ne rien céder aux Grecs avant les élections législatives de septembre. Athènes pourra en outre toucher rapidement une tranche d'aide de 9 à...