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Polémique en Grèce après la visite Obama en Turquie

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Par iNFO-GRECE,

Dans une interview à Eleftherotypia du dimanche, la ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, a commenté le pessimisme qui prévaut dans une partie de la presse grecque en rapport avec la visite officielle en Turquie du président américain, Barack Obama, que le leader de l'opposition Georges Papandréou a mit sur le compte de l'absence de politique étrangère grecque et de l'inactivité diplomatique.

Dans son interview, Mme Bakoyannis a qualifié de "courte vue et simpliste" les analyses qui voient dans la visite Obama en Turquie, sans que celui-ci en rende le pareille à la Grèce, comme un affaiblissement de la position de la Grèce dans la région. Le chef de la diplomatie a parlé de "misérabilisme" voire même de "misérabilisme impressionnant" la façon dont sont traités certains faits internationaux.

Concernant la position américaine sur les questions nationales grecques, Mme Bakoyannis s'est référée aux déclarations récentes de la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, faisant référence à la décision prise au Sommet de l'OTAN à Bucarest sur l'acceptation commune du nom de la FYROM. La ministre a encore souligné que le gouvernement grec a eu l'occasion de présenter à M. Obama ses positions sur la question chypriote et les relations greco-turques, ses positions en faveur de l'optique européenne de la Turquie et ses inquiétudes sur les tensions en Egée.

La presse de l'opposition, dominante dans le paysage grec, se faisait l'écho ces derniers jours des critiques du président du PASOK, Georges Papandréou, qui estimait absente et inactive la politique étrangère du gouvernement, et expliquait que la visite en Turquie du président américain, Barack Obama, est la conclusion d'une une politique de flexibilité et à plusieurs niveaux mise en applications par la Turquie depuis quelques années.

"La revalorisation du rôle de la Turquie", a-t-il dit, dans une interview, également, à Elefthérotypia du dimanche, "résulte de la mise en application ces dernières années d'une politique étrangère flexible et multi-niveaux qu'ont permis l'absence et l'inaction du gouvernement grec dans les développements internationaux ces 5 dernières années".

M. Papandréou a estimé en outre que le gouvernement interprète les faits de manière erronée et que la question n'est pas d'accélérer une demande de rencontre du premier ministre à Washington, tranchant que "le gouvernement ne saisit pas quelle est la place de la Grèce aujourd'hui".

i-GR/ANA-MPA

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