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La Grèce affiche son soutien aux nouveaux efforts de règlement de la question chypriote

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Alors que les entretiens directs entre le président de Chypre, Dimitris Christofias, et le chef de la communauté chyproturque, Mehmet Ali Talat, reprennent aujourd'hui à Nicosie en vue d'un règlement de la question chypriote, le ministre grec des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, a réitéré le plein soutien de l'ensemble de la classe politique grecque au président chypriote en recevant mardi à Athènes son homologue chypriote, Markos Kyprianou.

Dans des déclarations communes à l'issue de leur rencontre à la mi-journée à Athènes, Mme Bakoyannis a réitéré les principales caractéristiques devant conduire à une solution, soit "une solution à atteindre sans calendriers artificiels et arbitrages, une solution juste, viable et fonctionnelle, conforme aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et aux principes et valeurs de l'UE, dans le cadre d'une fédération bi-zonale, bi-communautaire, avec une souveraineté, une citoyenneté et une personnalité internationale, et sans troupes d'occupation", a dit la ministre grec.

Mme Bakoyannis a mis tout particulièrement l'accent sur la qualité de la République chypriote comme membre de l'UE et donc de la dimension européenne que devra revêtir la solution, explicitant qu'elle "doit garantir la sécurité et la prospérité des Chypriotes-grecs et des Chypriotes-turcs, sans comprendre les droits d'intervention désuets".

"Le chemin sera escarpé et difficile", a noté Mme Bakoyannis, soulignant toutefois que le président Christofias a confirmé "avec sagesse et détermination" une bonne volonté et un esprit constructif en vue d'une issue heureuse des négociations, exprimant l'espoir que la partie turco-chypriote en fera de même avec les encouragements de la Turquie dans la bonne voie.

M. Kyprianou, qui a salué le soutien apporté par la classe politique grecque, a indiqué avoir informé son homologue grec de la deuxième phase substantielle des concertations qui commencent le 11 septembre, jugeant la présente phase de "tournant extrêmement crucial". "L'heure de la vérité est arrivée", a dit le ministre chypriote, affirmant que la partie gréco-chypriote s'engage dans la négociation avec "un optimisme retenu".

"La solution fédérale, bi-zonale, bi-communautaire constitue une immense concession de la part de Chypre", a-t-il ajouté, en rappelant qu'il "n'y a jamais eu de démarcation géographique avant l'invasion (turque)" et en tranchant qu'il "n'y a pas d'autres marges de concessions" quant à la forme de la solution.

Interrogé sur l'usage du mot "parthénogenèse" de l'Etat chypriote - terme employé par la partie chyproturque pour définir le nouvel Etat chyprote qu'elle souhaite refondé… ex nihilo, Mme Bakoyannis a dit "retenir de ces mots l'essence même, et l'essence, a-t-elle explicité, c'est que Chypre est membre de l'ONU et de l'UE et a des droits acquis et aucun Chypriote ne veut y renoncer, ni les Chypriotes-grecs, ni les Chypriotes-turcs".

Plus tôt, M. Kyprianou avait été reçu successivement par le premier ministre, Costas Caramanlis, et le président de la République, Carolos Papoulias.

i-GR/ANA-MPA

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