L'ex-président de la République de Chypre, Tassos Papadopoulos, est décédé vendredi en début d'après-midi à l'âge de 74 ans des suites d'un cancer, un homme qui, prenant part aux luttes de libération du peuple chypriote, a consacré sa vie entière et dès sa jeunesse aux affaires communes, comme l'a rappelé le président actuel de l'île Dimitris Christofias.
Le président chypriote, Dimitris Christofias, dans des déclarations depuis Bruxelles, a exprimé sa grande affliction en son nom et au nom du peuple chypriote.
"Tassos Papadopoulos", a souligné M. Christofias, "a consacré sa vie entière et dès sa jeunesse aux affaires communes, prenant part aux luttes de libération du peuple chypriote, ayant un rôle de premier plan à des postes ministériels, rappelant son étroite collaboration avec l'archevêque Makarios". "Tassos Papadopoulos", a conclu le chef de l'Etat, "restera dans les mémoires comme une grande personnalité de notre histoire contemporaine."
A Athènes, le président de la République, Carolos Papoulias, la classe politique, ont adressé des messages de condoléances à la famille et aux proches, exprimant leur profonde douleur, M. Papoulias relevant avec tristesse que Tassos Papadopoulos n'aura pas vécu assez longtemps pour voir se réaliser l'aboutissement d'une longue lutte, à savoir la réunification de Chypre.
Le Parlement grec a respecté une minute de silence à l'annonce de la disparition de l'ancien président de la République chypriote, les représentants des partis soulignant dans leurs interventions que la perte de ce grand patriote et combattant pour l'indépendance de l'île est une perte aussi pour l'hellénisme.
Informé de la disparition subite de M. Papadopoulos, le premier ministre grec, Costas Caramanlis, a déclaré avoir "eu l'occasion de travailler étroitement ces dernières années lors de sa présidence, dans une période cruciale pour l'hellénisme chypriote et l'évolution de la question chypriote.
En tant que président de la République de Chypre, Tassos Papadopoulos a livré avec patriotisme et constance une lutte difficile pour l'avenir de la patrie martyr. Notre collaboration a été qualifiée de complètement concordante et amicale, avec une entente personnelle dans des moments difficiles pour Chypre. L'hellénisme lui doit beaucoup. Tout au long de cette période, j'ai pu estimer son combat pour les intérêts nationaux, l'avenir de sa patrie, mais aussi sa volonté sincère de régler la question chypriote".
i-GR/ANA-MPA