La Grèce antique ne pensait pas la sexualité en termes d'« orientation » mais de rôles, d'âge, de statut et, surtout, d'ordre civique. © Azoor Photo / Alamy Stock Photo
Durant l'Antiquite, l'homosexualite n'existait pas comme nous la concevons aujourd'hui. Organisee autour de roles sociaux, elle repondait a des codes stricts lies a l'education et a l'ordre civique.
Pour comprendre les mœurs sexuelles durant l'Antiquité grecque, il faut oublier tout ce que l'on sait aujourd'hui de la sexualité. D'abord pour une raison simple : le terme même d'homosexualité est apparu qu'au XIXe siècle. La Grèce antique ne pensait pas la sexualité en termes d'« orientation » - homosexualité, hétérosexualité, bisexualité - mais en termes de rôles, d'âge, de statut et surtout, d'ordre civique.
« La société grecque n'était pas le lieu d'une sexualité permissive. […] En d'autres termes, la vie sociale et le statut qu'elle conférait aux individus avaient plus d'importance que de savoir si la relation amoureuse était ou non homosexuelle », explique l'historienne Caroline Fourgeaud-Laville dans son livre La Grèce antique (Perrin, 2025), qui contient une vingtaine de chapitres dédiés à des vérités et légendes sur le monde grec.
L'actif et le passif
Le premier contexte dans lequel l'homosexualité masculine est socialement intégrée est celui de l'éducation. La relation pédérastique, très codifiée, met en scène un adulte, l'éraste, et un adolescent, l'éromène. Le premier est…