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Migrants : sur l’île grecque de Lesbos, « tout le monde est fatigué »

Publié dans Le Monde le

Vu du ciel, le premier aperçu nocturne de Lesbos, tandis que l'avion en provenance d'Athènes décrit une boucle au nord de cette île grecque, est un bateau puissamment éclairé avec, rivé à son flanc, un bateau pneumatique vidé de ses occupants. Morteza a été recueilli de la même façon. Comme tant d'autres, ce jeune Afghan, tout juste âgé de 18 ans, a traversé de nuit, sur une embarcation de fortune, les 7 kilomètres qui séparent la Turquie de Lesbos. C'était en janvier. Depuis, il partage une tente avec neuf compatriotes dans ce qui est devenu le plus grand camp de réfugiés d'Europe, à Moria.

Tous les migrants ainsi récupérés en mer par les garde-côtes grecs sont acheminés ici, sur cet ancien terrain militaire, situé tout près de Mytilène, la principale ville de Lesbos. L'endroit tient tout à la fois de lieu de centre d'enregistrement officiel de l'Union européenne (les fameux « hotspots ») et de camp longue durée pour demandeurs d'asile.

Derrière plusieurs rangées de barbelés, des dizaines de conteneurs où s'entassent des familles s'étalent à perte de vue. Gardé par la police, le site, qui possède son propre centre de rétention, accueille près de 5 000 migrants,...

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