
Le gouvernement d'Alexis Tsipras a choisi de se lancer sur le marché au bon moment. Le FMI a confirmé, la semaine dernière, sa participation au programme d'aide à la Grèce. Crédits photo : SAKIS MITROLIDIS/AFP
Les dés sont jetés. La Grèce va émettre ce mardi une obligation à cinq ans. Elle espère emprunter autour de 4 milliards d'euros à un taux en deçà de 5 %. Cet appel aux investisseurs privés marquera une étape déterminante, un retour sur les marchés après sept ans d'absence, hormis une brève incursion en 2014. Pendant ces années de crise, les taux obligataires - la prime de risque pour prêter à la Grèce - l'avaient exclue du marché.
En lançant cette émission cette semaine, le gouvernement d'Alexis Tsipras, dont l'idéologie est aux antipodes de la finance, pourrait avoir choisi le bon moment. Et pour cause, depuis l'accord du 15 juin dernier entre Athènes et ses créanciers sur le déblocage d'une tranche de 8,4 milliards d'euros, les bonnes nouvelles s'enchaînent: l'agence Moody's a relevé la note de crédit de la Grèce, sa concurrente S&P a salué ses performances, la Commission européenne a décidé de sortir le pays de la procédure de déficit excessif et le FMI a confirmé sa participation au programme d'aide à la Grèce.
Cette bonne séquence permet au premier ministre grec, dont le parti de gauche radicale chute dans les sondages, d'approcher un maximum d...