
Il y a un an, les Grecs croyaient que tout était possible. Qu'ils allaient avec leur vote changer l'Europe et mettre fin à l'austérité. Syriza, le parti de la gauche radicale, se préparait à gagner les élections et dans les rues du pays, l'euphorie, l'espoir, la joie étaient au rendez-vous. Aujourd'hui, deux scrutins et un référendum bafoué plus tard, le désespoir guette car le pire est à venir.
Alexis Tsipras, issu de Syriza, a dû abandonner sous les coups de butoir des créanciers le programme parallèle qui devait compenser les mesures d'austérité adoptées en juillet dernier lorsqu'il a dû, à la surprise générale, signer pour un troisième plan d'austérité. Selon les médias grecs, c'est l'Eurogroupe qui a mis dans la balance le milliard d'euros qu'attend la Grèce depuis des mois. Un chantage que la Grèce connaît désormais à chaque nouvelle échéance et qui se répète depuis cinq ans.
Le "déni de soi"
Dans les rangs de Syriza, qui gouverne avec le parti de la droite souverainiste Anel, c'est la consternation : "On ne peut plus sortir parler aux gens", s'inquiète un militant qui veut garder l'anonymat. "On n'est plus crédibles, les plus touchés nous crachent...