La visite officielle de François Hollande à Athènes, ce jeudi après-midi et vendredi, est des plus attendues. Il s'agit de la première depuis l'arrivée au pouvoir en janvier d'Alexis Tsipras, lequel a été réélu le 20 septembre dernier.
Le président de la République s'envole pour une visite officielle de deux jours à Athènes. Le renforcement de l'investissement français sera un des aspects majeurs de la visite.
C'est le genre de mariage de raison, noué au gré des nuits bruxelloises, qu'affectionnent les diplomates européens. Pourtant, François Hollande et Alexis Tsipras, qui doivent se rencontrer à Athènes vendredi 23 octobre, auront mis près de deux ans à se trouver.
Le Tsipras nouveau marque la consécration subreptice de l'autorité de Bruxelles et la confirmation que l'orthodoxie est passée du mont Athos à Berlin. Ce sont les ruines d'Athènes mises en musique par Beethoven.
La victoire de Syriza et de son premier ministre sortant Alexis Tsipras aux législatives anticipées en Grèce divise la classe politique française. À gauche, certains dirigeants se félicitent de ce résultat, comme François Hollande.
Le président français a estimé que la victoire de Syriza, dimanche 20 septembre, montrait que l'avenir de la gauche était dans l'affirmation de ses valeurs mais aussi dans le réalisme, le faible score des dissidents de Syriza montrant selon lui qu'une autre stratégie ne fonctionnait pas.
François Hollande a félicité dimanche soir le premier ministre grec Alexis Tsipras pour sa réélection, à l'occasion d'une conférence de presse clôturant une visite de deux jours au Maroc. Le président venait de s'entretenir avec l'heureux élu au téléphone.
Si François Hollande était sorcier, c'est un sort qu'il aurait pu jeter. Car, pour la fracassante rentrée politique de son ancien ministre et principal détracteur, Arnaud Montebourg, c'est une pluie battante qui s'est invitée dimanche, à Frangy-en-Bresse, gâchant en partie la journée.
"Varoufakis, c'est le Montebourg de Tsipras." La boutade de François Hollande en petit comité, rapportée par "le Monde", ne pouvait plus se vérifier que ce dimanche 23 août.