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Sur l’île grecque de Poros, l’extension de la pisciculture abandonnée au nom de l’environnement

Publié dans Le Monde le
Les fermes piscicoles sur l'île de Poros, le 5 juillet 2023. ANGELOS TZORTZINIS / AFP
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Les fermes piscicoles sur l'île de Poros, le 5 juillet 2023. ANGELOS TZORTZINIS / AFP

Un conseil du ministère de l’environnement grec a rejeté à l’unanimité le projet de développement des activités piscicoles sur l’île de Poros auquel élus et habitants s’opposaient.

« C'est une grande victoire pour Poros ! » Le 8 août, Giorgos Koutouzis, maire de l'île située à une heure et demie d'Athènes, annonce publiquement que le Conseil central sur les litiges en matière d'urbanisme du ministère de l'environnement a rejeté à l'unanimité le projet d'extension des activités piscicoles à Poros.

Dès 2011, la Grèce a identifié 25 sites stratégiques, dont Poros, susceptibles d'accueillir ou de développer des activités de pisciculture. Poros possède déjà quatre bassins pour cette activité depuis les années 1990. Mais le nouveau projet, porté par l'entreprise Avramar, prévoyait de multiplier par huit la production de daurades et de bars en seulement cinq ans, pour passer à 8 831 tonnes. Les nouvelles installations devaient s'étendre sur un quart des côtes de l'île qui attire de nombreux yachts. Difficile d'imaginer le maintien du tourisme au milieu de cette activité industrielle aux effets nuisibles pour l'environnement, selon ses détracteurs.

« Plus de 90 % des habitants étaient opposés à ce projet depuis des années, et fin juin, 2 500 personnes sur notre petite île avaient\u2026

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