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En Grèce, les journalistes en grève générale contre l’austérité

Publié dans Libération le
Drapeau grec au dessus de l'Académie d'Athènes, en juin 2015.
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Drapeau grec au dessus de l'Académie d'Athènes, en juin 2015.

En Grèce, depuis mardi et jusqu'à jeudi, aucun journal n'est en kiosque. Et côté radio et petit écran, l'information est en vacances d'antenne. Seule une des plus importantes chaînes privées, Skaï, s'est distinguée en diffusant ses programmes, comme à l'accoutumée. Toute la profession est derrière Georgia Kontrarou, Marina Vichou et Afroditi Ypsilanti. Trois femmes journalistes, retraitées, en grève de la faim depuis le 11 octobre.

«C'est notre ultime combat pour sensibiliser l'opinion !», s'exclame Marina Vichou, le visage marqué par la fatigue, mais en colère. Elle poursuit : «Nous tirons la sonnette d'alarme depuis longtemps. Les caisses de notre mutuelle de retraite et de santé ont été vidées. Certaines pathologies graves ne sont plus remboursées et les dettes de la caisse envers certains centres de soin sont telles qu'ils ne veulent même plus soigner les journalistes !» Georgia Kontrarou ajoute : «Le gouvernement n'a jamais versé un centime dans la caisse. C'est grâce à nos seules cotisations et à une taxe sur les publicités que la caisse fonctionnait. Pourtant, il a modifié la loi sans la remplacer, et maintenant, il n'y a plus d'argent dans...

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