
A 40 ans, Alexis Tsipras, président de Syriza depuis 2008 et vice-président de la Gauche européenne depuis 2010, est le plus jeune Premier ministre depuis 150 ans en Grèce.
Quelles sont les priorités de Syriza?
D'abord la renégociation de la dette, bien sûr. Ensuite nous allons prendre des mesures d'urgence pour remédier aux aspects les plus dramatiques de la crise sociale en Grèce. Des actions qui relèvent quasiment de l'humanitaire. Nous allons mettre en oeuvre nos engagements de rupture avec l'austérité: remonter le salaire minimum, notamment, rétablir les conventions collectives là où elles ont été suspendues. Supprimer les taxes injustes comme le nouvel impôt foncier sur les résidences principales qui frappe toutes les catégories de la population, y compris les plus démunies, dans un pays où presque tout le monde est propriétaire.
Syriza a annoncé vouloir faire payer ceux qui ne paient pas d'impôts. Le mouvement a-t-il les moyens d'entreprendre les réformes qui n'ont pas été mises en oeuvre depuis le début de la crise?
Certaines mesures ont quand même été lancées à la demande de la Troïka (UE, BCE et FMI). Une taxe modeste sur les biens de l'Eglise a déjà été mise en place. Mais aujourd'hui encore, le moyen et le grand...