Pays: Chine

De notre correspondant à PékinLa Chine scrute de près les convulsions de la Grèce au sein de l'Union européenne. À Athènes et à Bruxelles, Pékin défend ses intérêts nationaux.

L'Europe, le monde, retiennent leur souffle. Les marchés sursautent. La Grèce, en défaut de paiement depuis mardi 30 juin, est désormais au centre de toutes les attentions. Pourtant, à des lieues de Mykonos et d'Ithaque, l'orage gronde sur un autre archipel paradisiaque.

Promis, juré : les ministres des finances du G7 (États-Unis, Canada, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie), réunis a Dresde (Saxe) n'ont pas parlé de la Grèce jeudi 28 mai, lors de leur première journée de travail.

Alors que les discussions sont en cours avec les créanciers internationaux de la Grèce sur les réformes à mettre en ?uvre, qui permettront de débloquer une nouvelle aide financière, le gouvernement grec a indiqué, durant le week-end, qu'il entendait finalement procéder à la privatisation du port

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras s'est entretenu au téléphone cinquante minutes jeudi avec Angela Merkel puis avec le président français François Hollande pour "trouver un accord mutuellement utile pour Athènes et l'Europe", a annoncé une source gouvernementale grecque.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras sera l'hôte de marque jeudi d'une cérémonie d'accueil d'un navire de la marine chinoise sur le port grec du Pirée, a indiqué son cabinet alors que la Grèce est engagée dans des discussions difficiles sur son financement par l'Union européenne.

Athènes n'hésitera pas à tourner le dos à ses partenaires européens pour aller chercher un soutien financier ailleurs. Plus particulièrement en Chine et en Russie.

Le Premier ministre grec se rendra à Paris pour formaliser un accord avec l’OCDE sur les réformes. Il est également attendu en Chine.

Athènes a indiqué que le gouvernement avait reçu des « offres de soutien économique » de la Russie et de la Chine. Pékin affirme n’en avoir « aucune connaissance ».

Le vice-ministre grec des Affaires étrangères a admis que le gouvernement avait reçu des « offres de soutien économique » de la Russie et de la Chine.