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Pourparlers laborieux en vue de la formation d'un gouvernement

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Par iNFO-GRECE,

Malgré l'optimisme de façade, le président de Nea Dimokratia (ND centre-droite, 29,7%), Antonis Samaras, vainqueur des élections législatives du 17 juin en Grèce, n'est pas parvenu à composer un gouvernement, à l'issue d'un premier jour des discussions avec les partis de gauche susceptibles de participer à une coalition gouvernementale.

Comme prévu par la Constitution hellénique, dès que le Président du Parlement lui a notifié les résultats officiels des élections, le Président de la République, Carolos Papoulias, a convoqué le chef du parti arrivé en tête du scrutin pour lui remettre l'ordre de former gouvernement.

Selon le protocole, M. Samaras a rencontré le chef du parti arrivé en 2e position, Alexis Tsipras, de la gauche radicale SYRIZA (26,9%), pour recevoir confirmation que celui-ci resterait dans l'opposition.

M. Samaras a rencontré ensuite le président du PASOK (socialiste 12,28%), Evangelos Venizélos. Les deux hommes ont convenus de l'urgence de former un gouvernement le plus rapidement possible, mais aussitôt M. Samaras repartait, M. Venizélos annonçait qu'il souhaitait que ce soit le Président de la République qui forme le gouvernement en convoquant l'ensemble des chefs des partis élus et posait comme condition la participation de… SYRIZA.

Venait ensuite le tour de Panagiotis Kammenos de Anexartitoi Ellines (Grecs indépendants, droite, 7,5%) lequel a posé comme condition de sa participation à une coalition gouvernementale que ni M. Samaras ni M. Venizélos ne fassent partie du gouvernement ! Devant M. Samaras, il a répété qu'il ne participerait pas à un gouvernement si ce gouvernement ne dénonce le mémorandum de la troïka (FMI, UE, BCE).

Chrysi Avghi, nouvel arrivant sur l'échiquier politique grec, un peu trop à droite et soupçonné de accointances idéologiques avec les thèses nazi, étant de ce fait infréquentable, il ne restait en fin de journée à M. Samaras, que le leader de la Gauche démocratique, Fotis Kouvelis, à rencontrer, ce qui fut fait vers 20h30. Le leader de la Gauche radicale avait pris soin d'annoncer dans les média, en attendant l'arrivée de M. Samaras, qu'il comptait discuter du nom de la personne qui allait diriger le gouvernement, sous-entendu que ce rôle n'incombait pas naturellement au chef du premier parti ! « Pas de chèque en blanc », a dit M. Kouvelis après la rencontre.

En résumé, chacun a répété exactement ce qu'il avait dit un mois plus tôt après les élections du mois de mai, ce qui avait conduit à une impasse et obligé à la tenue de nouvelles élections. Mais à entendre les responsables politiques se targuer même de n'avoir pas changé de position, c'est comme si on avait mobilisé 6 millions d'électeurs grecs, deux fois en un mois, pour rien. A moins que cette fierté affichée de n'avoir « pas changé de position », ne soit le prélude de retournements non-avouables à venir mardi. En tout cas, M. Samaras affichait un optimisme modéré en fin de soirée, se contentant de dire que les entretiens se sont déroulés dans un « bon climat » et qu'ils avaient été « constructifs ».

i-GR

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