Aller au contenu principal

Le CIJM retire les Jeux Méditerranéens aux villes de Volos et Larissa

Profile picture for user iNFO-GRECE
Par iNFO-GRECE,

Les villes de Volos et Larissa, en Thessalie, centre-nord de la Grèce, ne décolèrent pas contre le gouvernement de Georges Papandréou, qu'elles tiennent pour responsable de la décision du Comité international des Jeux Méditerranéens (CIJM) de leur retirer les Jeux de 2013 pour lesquels les deux villes avaient fourni des efforts titanesques pour les obtenir.

La décision inouïe du CIJM a provoqué une forte émotion dans cette région de la Thessalie, qui voit se perdre ainsi des possibilités de développement au plan touristique, économique, culturel.

Les réactions des élus locaux et des représentants des professionnels - le chef de Région M. Agorastos, le maire de Volos, Panos Skotiniotis, la municipalité de Larissa, le président de la Chambre de commerce de Thessalie, M. Diamandou - ont été unanimes pour critiquer le gouvernement, parlant de "responsabilités historiques", "d'événement tragique".

Un communiqué du conseil municipal de Larissa souligne durement entre autres que "le gouvernement s'est moqué des élus locaux" et que "il est évident que la perte de l'organisation des Jeux méditerranéens coûtera au gouvernement et plus particulièrement au ministère des Finances, dont la direction avec celle du ministère de la Culture et du Tourisme avaient confirmé au CIJM - de manière mensongère comme cela s'avère - une proposition alternative concernant l'accueil des athlètes".

La dernière visite des experts du CIJM à Volos et Larissa en septembre dernier s'était pourtant bien déroulé, avec un constat de quelques retards mineurs dans les préparatifs des infrastructures. Néanmoins, le CIJM voyait déjà le vent tourner avec un gouvernement tenu de faire des économies dans tous les domaines. Les experts insistaient alors sur "la confirmation du financement de la construction du Village Méditerranéen [que] les plus hautes autorités se sont prononcées pour sa réalisation". Les experts soulignaient l'importance de l'ouvrage "pour la réussite et le succès des Jeux, un moteur de la création d'emplois et un principal élément d'héritage pour les générations à venir".

Or, le ministre de la Culture et des Sports, Pavlos Geroulianos, a décidé de diviser le budget total des Jeux par presque 3, le réduisant à seulement 128 millions au lieu des 358 millions initialement prévus. Le prétexte, la "rationalisation", le coupable le… gouvernement précédent qui, selon le ministre, aurait gonflé le budget.

La présidente de Dimokratiki Symachia (opposition, droite) et artisan de la candidature des deux villes de la Grèce centrale au temps où elle était ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, n'a pas manqué de rappeler les promesses du premier ministre Georges Papandréou, il y a à peine deux mois, assurant les deux villes de son plein soutien pour l'organisation des Jeux méditerranéens. Pour Mme Bakoyannis, il s'agit de "une décision sans précédent dans les annales du mouvement sportif international qui expose irrémédiablement la Grèce et le sport grec et nous prive de la grande opportunité de développement économique et touristique de la Grèce centrale".

i-GR/ANA-MPA

Soyez le premier à noter cet article
Profile picture for user Anonyme
Anonyme

Honte sur le gouvernement de Mr Papandréou qui non seulement ne tient pas ses promesses électorales mais en plus sabote l'avenir des régions de Grèce d'autant plus que le nord du pays à un haut taux de chomage... Il est normal de sabrer dans certaines dépenses mais pas dans celles qui offrent justement une perspective de renouveau économique, social et sportif, même si ce n'est qu'au niveau régionale SHANE Ioannis de B

0
0
No votes have been submitted yet.
jeu 03/02/2011 - 09:40 Permalien
Profile picture for user Anonyme
Anonyme

A vrai dire, je ne suis même pas ému et choqué de cette décision. Après tout, le budget initial devait bien être un petit peu (beaucoup) gonflé non ? A une époque où le gouvernement d’alors ne pensait qu’à une croissance toujours sans limite !! On voit le résultat !! Et peu importe si la décision fera anale dans l’histoire des jeux, la Grèce est en crise, et je préfère qu’elle organise des évènements sportifs internationaux quand elle aura réellement les moyens et avec un budget contrôlé du début à la fin, et non pas comme cela s’est passé pour les JO 2004 dont les grecs payeront encore longtemps l’addition. Sache décision du gouvernement grec !!

0
0
No votes have been submitted yet.
jeu 03/02/2011 - 16:50 Permalien