
Tortues calcinées, oiseaux assoiffés... Le réchauffement climatique a un impact direct sur la faune sauvage grecque. Les soigneurs et les associations de protection animale sont débordés par la situation.
Une vieille tortue, la carapace calcinée et enduite de pommade, agite ses membres avec difficulté dans une clinique animale d'Athènes. Ses écailles mortes ont été patiemment retirées à la pince.
Sous sédatifs, l'animal de plus de 50 ans est l'une des victimes du changement climatique qui bouleverse la faune en Grèce, frappée chaque été par des incendies ravageurs et des vagues de chaleur intense.
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«Elle était profondément affaiblie, la bouche ouverte, et elle peinait à respirer à cause de la fumée», se désole le vétérinaire Grigorios Markakis, dans le centre de secours de l'ONG Anima, qui soigne les animaux orphelins, blessés ou malades.
«Aujourd'hui, elle va mieux» mais le pronostic reste sombre, prévient-il. «Si toute la carapace a brûlé, imaginez les dégâts internes...».
«À mon avis, la plupart de ses organes vitaux sont désormais défaillants», souffle M. Markakis, 28 ans, dans cette clinique qui prend en charge hérissons, serpents, cigognes, hiboux...
Une situation intenable notamment l'été
L'organisation constate une forte augmentation des admissions…