
Katerina Grapsa dans sa boutique, à Athènes, le 17 juillet 2025. LOUIZA VRADI POUR « LE MONDE »
Dix ans après le référendum sur le troisième plan d’austérité proposé par les créanciers de la Grèce, l’économie du pays va mieux, mais une grande partie des habitants est encore dans une situation difficile.
Katerina Grapsa, commerçante au centre d'Athènes, se rappelle bien « cet été 2015, celui de tous les dangers »,où elle a failli tout perdre, comme beaucoup de Grecs. Le 27 juin, la sexagénaire se réveille et apprend que le premier ministre de gauche (Syriza), Alexis Tsipras, élu quelques mois plus tôt, en janvier, a annoncé, à 1 h 20 du matin, la tenue d'un référendum, le 5 juillet, pour dire non à un troisième plan d'austérité depuis le début de la crise de la dette, en 2010, que veut imposer la « troïka » (Fonds monétaire international, Banque centrale européenne, Commission européenne).
Le lendemain, le 28 juin, après le refus, la veille, de l'Eurogroupe (qui réunit les ministres des finances de la zone euro) d'étendre l'accord de prêt au pays, et alors que la fuite des capitaux s'accélère, le chef du gouvernement hellénique annonce un contrôle des capitaux et la fermeture temporaire des banques grecques jusqu'au lendemain du vote. Les Grecs ne peuvent plus retirer que 60 euros par jour ; les entreprises ne peuvent plus payer ni leurs salariés ni leurs fournisseurs. La…