
Le cinéma Athinaion, à Athènes. AUTORISATION CINÉMA ATHINAION/NIKOLAS KOMINIS
L’Athinaion commande et déploie chaque semaine sur ses façades les œuvres d’une artiste. Une habitude qui dure depuis soixante-cinq ans et serait désormais unique en Europe.
C'est un art quasiment disparu que s'évertuent à perpétuer les gérants de l'Athinaion.
Dans le hall d'entrée de ce cinéma du centre d'Athènes, seul un vieux projecteur d'époque exposé devant le bar à pop-corn fait écho à l'aspect vintage des gigantesques affiches des films au programme, fraîchement peintes à la main et exposées sur la façade de l'établissement.
De Pierrot le fou à Avatar, en passant par la dizaine de films grecs produits chaque année, l'Athinaion commande et déploie chaque semaine depuis soixante-cinq ans les affiches peintes à la main des nouveaux films en exploitation dans ses salles. Une tradition progressivement disparue du monde du septième art à partir du milieu des années 1970, mais que les propriétaires successifs - tous issus de la même famille - de ce cinéma fondé en 1960 n'ont jamais abandonnée.
Derrière toutes ces affiches se cache le travail de l'artiste Virginia Axioti qui a pris, depuis une dizaine d'années, le relais de Vassilis Dimitriou, un ex-boxeur, autodidacte en peinture, mort en septembre 2020. Petite-fille de l'un des deux frères ayant fondé l'Athinaion, Virginia Axioti…