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DÉCRYPTAGE - L'apaisement en Méditerranée orientale ne règle pas les autres différends entre la France et la Turquie.
C'est le premier signe de désescalade depuis l'été. Après des semaines de tensions en Méditerranée orientale, la Grèce et la Turquie ont opté pour l'apaisement et se disent prêtes à des négociations, qui devraient avoir lieu bientôt à Istanbul. Cette mesure de désescalade est intervenue à la veille d'un Conseil européen, finalement reporté pour cause de Covid, qui devait mettre sur la table la question des sanctions contre la Turquie. Elle a été facilitée par la médiation d'Angela Merkel, qui s'est entretenue au téléphone avec le président turc mardi soir. Et par Emmanuel Macron, qui a aussi parlé longuement, plus d'une heure, à Recep Tayyip Erdogan.
Entre Paris et Ankara, les relations étaient au plus bas depuis que la France avait manifesté son soutien à la Grèce en déployant des navires de guerre en Méditerranée orientale. Mais l'entretien, dit-on à l'Élysée, a été «constructif», «sans tensions». «Chacun a fait valoir ses arguments» mais avec «la volonté d'échanger régulièrement et d'ouvrir