
Le gouvernement français vante « l'excellente nouvelle », mais il n'y a pas que des avantages à exporter des Rafale F3 à la Grèce, éminent partenaire de défense de la France en Europe.
Annoncée samedi 12 septembre, la vente par Paris de 6 avions neufs et de 12 autres d'occasion prélevés sur les parcs militaires existants, crée une sérieuse difficulté pour l'armée de l'air et de l'espace. Car celle-ci, avec 217 chasseurs en ligne (102 Rafale et 115 Mirage 2000), souffre déjà d'un manque structurel d'appareils pour honorer les missions que lui confie l'exécutif - dissuasion nucléaire, protection permanente du ciel français, engagements extérieurs dans l'OTAN ou en Irak-Syrie.
« L'exécutif ne s'est pas soucié des capacités opérationnelles de l'armée de l'air dans cette affaire », assure une source proche du dossier, pour qui « la vente des Rafale à Athènes ne relève que d'une logique financière et de la volonté de nourrir la vision politique présidentielle d'une Europe puissance ».
Face à la Turquie, les 18 Rafale de la Grèce ne seront pas le « game changer » définitif, mais ils donneront un solide coup d'avance à ses...