
Sur le port de Poros, à seulement une heure d'Athènes en bateau rapide, les touristes sont aux abonnés absents. Les serveurs, masque sur le nez, font le guet devant les terrasses des cafés et des restaurants, tristement vides. Certains magasins semblent fermés depuis des mois. Une affichette sur leur devanture indique qu'ils n'ont pas souhaité rouvrir à la suite des restrictions imposées pour lutter contre la propagation de l'épidémie de Covid-19. Des policiers font des rondes et surveillent que les passagers débarquant des ferrys ont bien leur visage couvert.
Depuis le 6 août et la mise en place de mesures restrictives après la détection de treize cas (port du masque obligatoire même en extérieur, fermeture des restaurants et bars à 23 heures, pas plus de quatre personnes pouvant s'asseoir à une même table au restaurant…), l'île, d'ordinaire prise d'assaut par les Athéniens, les amateurs de voile et les visiteurs du monde entier, a été désertée.
« Notre île a été désignée par les autorités comme un foyer important de contamination, raconte, amer, le maire de Poros, Yannis Dimitriadis. Les décisions ont été prises ensuite de manière...