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La crise n’est pas partie, mais les Grecs dansent

Publié dans La Libre le
La crise n’est pas partie, mais les Grecs dansent.

Plongée au coeur de l'organisation du Plisskën : le festival qui a relevé le pari fou de s'organiser dans une Grèce plongée en pleine crise, depuis dix ans, avant la venue de ses programmateurs au Fifty Lab de Bruxelles, jeudi et vendredi prochain.

L'année 2010 n'est pas vraiment synonyme de plaisir pour nos amis grecs. Englué dans une banqueroute dont il ne peut sortir seul, le pays se résout à l'époque à demander "l'aide" du FMI, et se lance en contrepartie dans le rigoureux plan d'austérité que l'on sait. La population est directement ponctionnée, la TVA rehaussée, les services publics plus que limités. Autant dire que la très grande majorité des Grecs n'envisage pas vraiment d'aller dépenser les liquidités qui lui restent dans les loisirs.

C'est pourtant à cet instant précis que Stefanos Papagkikas lance Plisskën, un festival de musique alternative qui convie quinze groupes locaux et internationaux au beau milieu d'Athènes. "On l'a fait pour nous", explique d'emblée le promoteur, dont la démarche tient pratiquement du militantisme culturel. "On en avait besoin. La Grèce n'a jamais compté énormément de festivals, même avant la crise, rien qui s'inscrive dans la...

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