
Purge budgétaire et récession: c'est le prix payé par Alexis Tsipras pour décrocher une aide de 86 milliards d'euros.
Négocié dans la douleur, le plan de sauvetage européen offre un peu de répit à Athènes. Pourtant, rien n'est réglé: l'UE devra, à coup sûr, venir de nouveau en aide à un Etat exsangue.
Selon les canonsde la dramaturgie bruxelloise, tout accord doit naître dans la douleur de négociations marathon et d'épuisantes chicaneries, après des nuits blanches et des colères noires ponctuées d'alliances et de contre-alliances mais, à la fin, tout le monde se quitte satisfait ou le laisse croire.
Le 13 juillet dernier, poussé aux frontières extrêmes de la déception, le Premier ministre grec Alexis Tsipras va rompre ce storytelling européen. Forcé par une imminente faillite de signer un accord avec ses créanciers pour obtenir une nouvelle aide de 86 milliards d'euros, il avouera devant son propre Parlement... "ne pas y croire". Tactique politique pour dénoncer le coeur de pierre des "partenaires" européens? Poignant aveu d'échec dans un élan de franchise? Peut-être ni l'un, ni l'autre.
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