
Réclamée par les Européens, la participation du FMI au plan d'aide à la Grèce est loin d'être acquise et ne sera possible que si l'UE s'engage à alléger massivement la dette du pays, a prévenu l'institution mardi.
"Nous avons été très clairs sur le fait que (...) nous avons besoin d'une solution concrète et ambitieuse au problème de la dette" pour accorder de nouveaux prêts à Athènes, a déclaré sous couvert d'anonymat un haut cadre du Fonds monétaire international en présentant un rapport sur la dette grecque.
Ce document, publié dans l'urgence après des fuites dans la presse, avait été remis aux dirigeants européens samedi, deux jours avant la conclusion d'un pré-accord avec la Grèce prévoyant un troisième plan d'aide de 82 à 86 milliards d'euros sur trois ans en échange de réformes drastiques.
Le diagnostic du FMI est sans appel: la dette grecque est "totalement non-viable" et devrait approcher les 200% de son produit intérieur brut dans les deux prochaines années, contre un ratio d'environ 175% actuellement.
Or, aux termes de ses règles internes, le Fonds ne peut accorder des prêts à un pays que si sa dette est considérée "viable, avec une...