
Incertitude. La Grèce et ses créanciers jouent gros ces deux prochains jours. Si à ce stade-ci des négociations, il n'y a plus vraiment de scénario "gagnant-gagnant", on peut encore éviter la piste "perdant-perdant". Et ce scénario "du pire" est connu pour plusieurs économistes, dont fait partie Jesus Castillo de l'institut Natixis : il s'agit de la sortie de la Grèce de la zone euro ou Grexit.
"C'est le scénario à éviter car on ne sait pas ce qui peut se passer", explique l'économiste. Or l'incertitude est l'un des facteurs les plus redoutés en économie. Si le gouvernement Tsipras et les créanciers n'arrivent pas à trouver un accord, la Grèce, faute de liquidités émises par la banque centrale européenne (BCE), glissera vers une sortie de la zone euro, avec l'émission d'une monnaie parallèle. "Il restera des euros en circulation en Grèce, mais ils disparaîtront assez vite pour les achats venus de l'étranger". Vu la "faiblesse" de l'économie du pays, M. Castillo ne croit également pas au choc de compétitivité que peut représenter une dévaluation d'une future monnaie grecque.
Au contraire, les conséquences seraient négatives. "Avec une nouvelle monnaie dévaluée...