
La Grèce exporte surtout des produits non transformés Crédits photo : © Stringer . / Reuters/REUTERS
La structuration de l'économie grecque peut aussi expliquer les difficultés du pays à sortir de la crise. Parmi les plus avancés des 28 pays de l'Union européenne, mais parmi les moins de la zone euro, la Grèce s'est paradoxalement spécialisée sur des secteurs qui, dans son cas, produisent peu de valeur ajoutée. Le tourisme contribue directement pour 7% du produit intérieur brut (PIB) et 9% de la main d'oeuvre (340.500 emplois), d'après le rapport annuel de l'organisation The World Travel & Tourism Council. En ajoutant la contribution indirecte, ces chiffres passent à 17% du PIB et 19% de la main d'oeuvre (700.000 emplois). Mais la Grèce ne capte pas toute la valeur ajoutée de son tourisme. «Il y a beaucoup d'opérateurs étrangers qui utilisent les emplacements, la main d'oeuvre grecque», souligne Xavier Timbeau, directeur principal de l'OFCE. Et les investissements dans le tourisme ne viennent pas forcément de banques grecques, mais plutôt étrangères (anglo-saxonnes, néerlandaises, françaises...). Par ailleurs, si rapportée à l'économie l'activité touristique pèse beaucoup, elle est en valeur moins importante qu'en France, par exemple (où le secteur pèse moins).