Victorieux d'un référendum qui a rejeté l'austérité proposée par les créanciers du pays, le Premier ministre Alexis Tsipras va soumettre un programme d'économies budgétaires peut-être encore plus rigoureux. Le risque politique est réel mais le dirigeant grec a les atouts pour tirer son épingle du jeu, selon plusieurs observateurs.
"Alors qu'on a un renforcement du mandat contre les demandes des créanciers, le gouvernement suit la même direction qu'avant le référendum!": l'universitaire Seraphim Seferiades, professeur de sciences politiques à l'université Panteion d'Athènes et proche de la gauche, est de ceux qui ne comprennent pas la logique du gouvernement grec.
Et qui pensent que le programme de réformes et d'efforts budgétaires qu'Alexis Tsipras s'apprête à soumettre, d'ici jeudi soir, aux créanciers du pays (UE et FMI) "ne passera pas" au sein du parti de gauche radicale Syriza, à la tête de la coalition gouvernementale formée en janvier avec le petit parti souverainiste des Grecs Indépendants (Anel). "Le programme sera sans doute voté au parlement grâce aux voix de l'opposition mais ça va secouer au sein de Syriza, il y aura des démissions, des exclusions....