
Alexis Tsipras s'est adressé aux députés grecs.
L'annonce inattendue du gouvernement grec, jeudi soir, consistant à regrouper en un seul versement, le 30 juin, les quatre remboursements dus au Fonds monétaire international (FMI), pour un total de 1,6 milliard d'euros, n'a pas rassuré les marchés, comme l'atteste le plongeon de haut vol de la Bourse d'Athènes vendredi (- 4,9%). Une première tranche de 300 millions d'euros aurait dû être versée vendredi. La Grèce a demandé au FMI de différer son paiement en utilisant un dispositif prévu par le règlement de l'institution mais qui n'avait été employé qu'une fois, il y a trente ans.
La journée de jeudi marquera l'histoire, car c'est la première fois que la Grèce n'honore pas ses dettes depuis son placement sous la tutelle budgétaire du FMI et de l'UE, souligne Antonis Kakousis, éditorialiste de l'hebdomadaire To Vima. «Cette brusque annonce a suscité des inquiétudes, tant dans le pays qu'à l'étranger, sur une faillite éventuelle qui pourrait arriver si le premier ministre avoue que les négociations avec les créanciers sont dans l'impasse. Forcément, un sentiment d'incertitude ressurgira et il est à craindre que les Grecs recommenceront à retirer leur argent des banques»,...