
Manifestation de soutien au gouvernement le 16 février, place Syntagma à Athènes. (Stéfania Mizara pour L'Obs)
Ils étaient 2.000 mercredi 4 février, 20.000 le mercredi suivant, 28.000 dimanche dernier. Yanis, Theano, Georgia, Costas... Ils sont eux aussi descendus sur Syntagma, la place d'Athènes rendue célèbre par ses Indignés de 2011, pour soutenir leur gouvernement conduit par Syriza, le parti d'extrême gauche qu'ils ont élu le 25 janvier. Pour qu'il tienne bon dans son bras de fer engagé avec Bruxelles. Pour qu'il obtienne la fin des plans d'austérité, ces mesures imposées par l'Europe pour éponger la dette abyssale de la Grèce mais qui ont plongé un quart de la population dans la misère. Yanis, Theano, Georgia, Nektarios, Dimitri, Kiriakoula, Stefan, Costas ont accepté de nous parler de leurs souffrances et de leurs espoirs et de se faire photographier. Voici ces fragments de vie.
Yannis, 35 ans, comptable
"Je suis venu soutenir nos ministres pour leur donner la force de lutter pour nous", clame Yanis, en faisant flotter un drapeau grec au-dessus de la foule rassemblée sur Syntagma. A 35 ans, ce comptable, au chômage depuis 2 ans, n'avait encore jamais manifesté. "Je suis venu pour dire à l'Europe qu'elle doit respecter le vote des Grecs, et...