L’opérateur chinois, Cosco, a obtenu en 2008 une concession pour 35 ans du port du Pirée.
Les Américains cherchent à rivaliser avec les Chinois, dont l’opérateur Cosco gère le premier port d’Europe. La nouvelle ambassadrice des États-Unis a récemment dit vouloir « renvoyer les Chinois de Grèce ».
Mardi 9 décembre, milieu de matinée, le soleil pâle d’hiver se reflète sur les eaux du Pirée. Perché au dernier étage du ministère de la Marine marchande, qui domine le premier port du pays et d’Europe en termes de passagers (quatrième en conteneurs), Vassilis Kikilias, le ministre grec accueille la nouvelle ambassadrice des États-Unis. Sitôt les salutations échangées, Kimberly Guilfoyle traverse le couloir, pousse la porte-fenêtre et s’avance sur le balcon. Devant elle, les docks, les porte-conteneurs, les grues géantes qui s’étirent de manière tentaculaire jusqu’à la limite du golfe Saronique. La très médiatique diplomate esquisse un sourire, se retourne vers son hôte, puis disparaît avec lui dans le bureau voisin. La scène, brève mais éloquente, résume l’objectif qu’elle martèle depuis son arrivée : remettre en cause l’ancrage chinois dans ce port mythique, célébré autrefois par Melina Mercouri, devenu un symbole des ambitions maritimes de Pékin en Europe.
Il faut dire qu’un bras...