
Des hommes transfèrent les sacs mortuaires des migrants morts, après le chavirement de leur bateau en pleine mer, au large de la Grèce, à bord d'un navire des gardes-côtes dans le port de Kalamata, en Grèce, le 14 juin 2023. STELIOS MISINAS / REUTERS
En juin 2023, l’« Adriana », un chalutier parti de Libye avec plus de 700 migrants à bord, coulait au large de Pylos, en Grèce. Un an et demi après, une enquête de l’« ombudsman » grec met en cause les autorités du pays.
Un an et demi après l'un des pires naufrages survenus en Méditerranée, dans lequel plus de 600 migrants ont perdu la vie au large de Pylos, dans le sud de la Grèce, le médiateur du citoyen grec (ombudsman,l'équivalent du Défenseur des droits français) publie un rapport de 158 pages accusateur pour les autorités grecques. L'instance indépendante a recueilli 5 000 documentset a interrogé une dizaine d'officiers de la police portuaire, dont le commandant du navire qui est intervenu lors du naufrage. Elle conclut qu'il existe « des indications claires de la culpabilité » de huit gardes-côtes, qui avaient été avertis bien avant leur intervention de la présence d'un chalutier surchargé près des côtes grecques et du danger que cela représentait pour les passagers. Selon le communiqué du médiateur du citoyen, leur inaction a mis en danger la vie de centaines de migrants en provenance de Libye. Sur les plus de 700 exilés syriens, pakistanais, égyptiens, seuls 104 ont survécu.
Les jours suivant le drame du 14 juin 2023, les témoignages des survivants pointent également du…