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La Grèce craint des incidents avec la Turquie d’ici l’investiture de Joe Biden. A-t-elle raison d'avoir peur?

Publié dans La Libre le
La Grèce craint des incidents avec la Turquie d’ici l’investiture de Joe Biden.

Les gouvernements grecs et chypriotes sont plutôt contents de la victoire de Joe Biden aux élections américaines. À Athènes, un diplomate proche du dossier avoue même être "soulagé", les négociations "seront plus faciles", a-t-il confié une fois la victoire du candidat démocrate assurée. Et à Nicosie, on ne cesse de passer en boucle les déclarations de Joe Biden du 22 mai 2014 ou, en tant que vice-président des États-Unis sous Obama, il déclarait que "les États-Unis ne reconnaissaient qu'un seul État légitime, le gouvernement chypriote".

Ankara qui au départ s'était félicité de cette "visite historique", la première depuis celle du vice-président démocrate Lyndon Johnson envoyé dans la région 1962 par Kennedy, avait très mal réagi à ces déclarations et avait parlé d'une "mauvaise connaissance du dossier".

Un délai dangereux

Pour autant, Angelos Syrrigos, député conservateur et spécialiste des relations gréco-turques, prévient : "Il y a moins de deux mois d'ici l'investiture de Joe Biden. Erdogan va mettre à profit ce laps de temps pour tenter de mettre la future administration démocrate devant le fait accompli." Autrement dit, gagner par la force en...