Aller au contenu principal

En Grèce, la galère quotidienne des Slavo-Macédoniens

Publié dans La Libre le
En Grèce, la galère quotidienne des Slavo-Macédoniens.

L'immeuble est laid. Les murs ont une couleur indéfinissable. Sur le côté, à l'extérieur, une pancarte pas bien grande. Écrite en trois langues, grec, anglais, slavo-macédonien, elle annonce le parti Arc-en-ciel, formation de la minorité slavo-macédonienne de Grèce non reconnue et violemment réprimée dans le passé.
(...)

Explore
Pays

Etant donné que l'Etat grec refuse le droit au retour aux réfugiés slavophones prétextant qu'ils ne sont pas d'ethnie héllène. Ce qui reste franchement à prouver ?!

Petranka Kostadinova - Majka - (Pesna za Lerin)  ."μάνα μου τραγούδι για τη  Φλώρινα"

Cette chanson parle de la nostalgie  que le réfugié a pour son pays natal.

ven 12/10/2018 - 10:17 Permalien

À mes yeux Madame Kourounis est plus une idéologue qu'une journaliste.

Pour moi, cet article prend le cas de quelques militants slavophones  isolés, et en fait une généralité.

1/  La plupart des Macédoniens (habitants de la Macédoine en Grèce) ne se sentent absolument pas opprimés et se sentent parfaitement Grecs, même lorsqu'ils font partie des familles qui parlaient ce langage bigarré à base de bulgare. 

Allez dire aux gens issus de ces familles qu'ils sont slaves ou qu'ils appartiennent au même peuple slave que celui de l'ex République yougoslave de Macédoine. La plupart d'entre eux auront la même réaction outrée que si vous dites à un Alsacien qu'il est Allemand (je ne dis pas que les deux cas sont similaires, je parle des réactions des gens). 

Ce n'est pas parce qu'un dialecte slave s'est imposé  dans la région au Moyen âge, que les gens sont devenus des "slaves" ou qu'ils se sentent "slaves".

En Anatolie, au fils des siècles, le turc s'était progressivement imposé au sein de  certaines populations grecques et arméniennes ; celles-ci ne se disaient  pas turques pour autant.

Pourquoi les Grecs devraient-ils donner le nom d'une de leurs régions à une langue issue des conquêtes ou des migrations du Moyen âge ? Cela n'a pas de sens.

2/ Mme Kourounis est en contradiction avec elle-même.

Elle parle de "slavo-Macédonien" et se plaint que cette langue ne soit pas respectée.

Mes les militants  qu'elle interroge disent qu'ils parlent "macédonien" et pas slavo-macédonien". 

Si elle était cohérente avec elle-même, elle devrait les appeler uniquement "macédoniens", mais elle sent bien que cela pose nécessairement problème et que cela crée des confusions insolubles. Cela l'oblige, même elle qui n'est jamais tendre avec la Grèce, à employer un autre terme.

Et c'est bien là le problème : en réalité , en voulant imposant le terme macédonien, ils revendiquent pour eux seuls l'exclusivité de l'identité macédonienne, pour eux-mêmes et pour leur langage. Avec cette attitude, ce sont eux les extrémistes. Ce sont eux les jusqu'au boutistes. Et c'est cela qui agace ; pas qu'ils veuillent apprendre une langue différente (après tout en Grèce aujourd'hui certain migrants parlent pachtoune et tout le monde s'en fiche), mais la façon dont ils veulent s'imposer comme les seuls détenteurs de l'identité macédonienne, alors qu'en réalité ils revendiquent une identité étrangère qui s'est installée via la conquête et les migrations.

Cela se fait au détriment des Macédoniens de Grèce, des Grecs qui se retrouvent ainsi privés de leur identité grecque régionale, et qu'on ne pourra plus appeler "Macédoniens" si on réserve ce terme au langage slave ou à une conscience nationale slave.

Il existe des villages de Macédoine en Grèce, dans les habitants n'ont toujours parlé que le grec, comme Epanomi ou autre. Il n'y a aucune raison de réserver le terme macédonien aux slavophones.

dim 14/10/2018 - 18:36 Permalien