
Jeudi à Samos, en Grèce, les migrants prennent le petit-déjeuner distribué par un groupe de bénévoles. Crédits photo : Lefteris Pitarakis/AP
L'ancien aéroport d'Athènes, situé dans la banlieue balnéaire d'Elliniko, et laissé à l'abandon depuis les Jeux olympiques de 2004, retrouve vie depuis dix jours, mais pour de mauvaises raisons. Quelque 2600 réfugiés afghans y vivent dans des conditions insalubres. Si des barbelés empêchent d'accéder au hall principal, il est possible de se frayer un chemin jusqu'au premier étage, réservé à l'époque à Olympic Airways, la compagnie nationale fondée par Aristote Onassis. Cette salle immense, qui faisait les beaux jours de la société internationale des années 1980, s'est transformée en un énorme camp d'accueil improvisé.
Les tapis roulants, qui autrefois déversaient les valises, servent de lits, tout comme les quelques sièges encore en état. Mais la plupart des migrants dorment à même le sol, les comptoirs «business class» de la célèbre compagnie font office de ...