
Un homme sort de l'isoloir ce dimanche 20 septembre, dans le centre d'Athènes. ARIS MESSINIS / AFP
De notre envoyé spécial
Au bureau de vote du quartier de Kolonaki d'Athènes, ce n'est pas la foule des grands jours. Et l'enthousiasme qui avait marqué les dernières élections législatives de janvier 2015, lorsque Syriza promettait de révolutionner la politique grecque, de mettre fin à cinq années d'austérité, s'est envolé.
Sept mois après la victoire de la gauche radicale, la première en Europe, l'espoir de changement a laissé place au désenchantement. Car Alexis Tsipras, le leader de Syriza, menacé d'une sortie de la zone euro, a fait volte-face en juillet, acceptant le nouveau plan de rigueur financière et de réformes libérales imposé par les créanciers européens qui financent la colossale dette grecque (320 milliards d'euros).
Malgré tout, pour ces législatives anticipées du 20 septembre, Popus Kakakios vient de voter pour Syriza, au coude à coude dans les sondages avec le parti de droite Nouvelle démocratie. Elle a surtout voté pour Alexis Tsipras en raison de son rejet des partis traditionnels, la Nouvelle démocratie et le Pasok (social-démocrate). Ces partis, dit-elle, "ont gouverné le pays pendant 40 ans et l'ont détruit". Elle n'en veut pas...