
Les discussions entre la Grèce et le FMI sont au point mort. (Crédits : Reuters)
Les discussions - on n'ose plus guère parler de négociations - entre la Grèce et ses créanciers sont donc au point mort. Depuis que le FMI a claqué la porte vendredi 12 mai, les tentatives pour reprendre langue ont lamentablement échoué. Dimanche soir, les représentants du gouvernement grec sont rentrés à Athènes sans avoir pu trouver d'accord avec les représentants européens. L'option du défaut le 30 juin sur les remboursements de 1,6 milliard d'euros dus au FMI semble donc devoir se rapprocher.
L'échec : à qui la faute ?
Que s'est-il passé alors qu'un accord semblait sur le point d'être conclu mercredi soir ? Faut-il imputer cet échec, comme ne cessent de le faire les Européens, à « l'intransigeance » du gouvernement grec refusant de couper dans les retraites et d'alourdir le poids de la TVA ? Mais la position du gouvernement grec n'a pas changé depuis sa dernière proposition du mardi 9 juin. En réalité, Athènes n'a cessé depuis près de cinq mois d'assouplir ses positions et Alexis Tsipras, le premier ministre, est allé jusqu'au bout de ce qui est politiquement possible pour lui. Si mercredi, un accord a failli être conclu, c'était donc sur les mêmes bases...