
Le plus gros détenteur de la dette grecque est le FESF: le Fonds européen de stabilité financière. Crédits photo : LOUISA GOULIAMAKI/AFP
La Grèce a utilisé sa dernière cartouche pour repousser les remboursements qu'elle devait payer au FMI courant juin. Elle a demandé au FMI de regrouper ses quatre échéances de juin et de les régler d'un coup le 30 juin. Ce que le FMI a platement accepté, car son règlement lui permet. Mais après, c'est fini: il n'y aura plus d'astuces ou d'excuses possibles. Il faudra qu'un accord accouche entre la Grèce et tous ses créanciers. Car sans accord, pas d'argent (la Grèce attend le versement d'une tranche d'aide de 7,2 milliards d'euros bloquée depuis l'été). Et sans argent, pas de remboursement possible le 30 juin. Car la Grèce n'a plus d'argent dans ses caisses.
Outre cette échéance cruciale du 30 juin, la Grèce devra rembourser encore... 284 milliards d'euros! Mais cette somme astronomique, qui représente encore un peu moins de 160% de son PIB (le PIB du pays à fin 2014 était de 179 milliards d'euros), sera remboursée sur des centaines d'échéances pendant 40 ans. Jusqu'en 2054, précisément.
Il n'y a pas que le FMI à qui la Grèce doit rembourser de l'argent. Sur les 284 milliards d'euros de dette, le Fonds n'en détient plus que 24 milliards d'euros (selon le taux...