
Le Parlement grec devait voter la loi de finances 2018 dans la nuit de mardi à mercredi. - Angelo Tzortzinis/AFP
Alors que la Grèce doit sortir du plan d'aide financière en août prochain, elle affiche un excédent prévisionnel budgétaire conséquent pour 2018, mais qui dépendra du niveau de la croissance et des recettes de privatisations.
D'abord, constater le chemin parcouru. Dix ans après l'explosion de la crise de la dette, l'Etat et les collectivités locales grecs ont assaini leurs comptes publics et la croissance est de retour. Mais à regarder de plus près le budget 2018 de la Grèce, que les députés devaient adopter dans la nuit de mardi à mercredi, on constate qu'il est surtout taillé pour offrir à ses créanciers le maximum de sécurité au moment où le pays va sortir du programme d'aide européen. Il prévoit pour l'an prochain une forte croissance de 2,5 % et un excédent budgétaire primaire - avant paiement de la dette- de 3,8 % du PIB, soit 7 milliards d'euros.
Pression fiscale accrue
Une manne qu'aucun autre pays européen n'est en mesure de produire - même l'Allemagne- et qui se traduit une fois encore par une pression fiscale accrue sur la population et les entreprises. L'an prochain, les Grecs - dont tous les économistes reconnaissent qu'ils sont déjà...