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Dans le nord de Chypre, l’ombre du pouvoir turc plane sur la présidentielle

Published in Le Monde on
Une affiche électorale du leader et candidat chypriote turc Ersin Tatar avant les élections chypriotes turques, dans la partie nord occupée par la Turquie, à Nicosie, ville divisée de Chypre, vendredi 17 octobre 2025.
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Une affiche électorale du leader et candidat chypriote turc Ersin Tatar avant les élections chypriotes turques, dans la partie nord occupée par la Turquie, à Nicosie, ville divisée de Chypre, vendredi 17 octobre 2025.

Dans la République turque de Chypre du Nord, qu’aucun Etat ne reconnaît, à l’exception de la Turquie, le président sortant Ersin Tatar, fidèle allié d’Ankara, tentera, dimanche, de conserver le pouvoir face au social-démocrate Tufan Erhürman, partisan d’une réunification de l’île divisée depuis un demi-siècle. 

Sur les gigantesques affiches de campagne encore apposées ces derniers jours aux carrefours et aux principaux axes routiers de Lefkosa, la partie turque de Nicosie, Ersin Tatar sourit de son visage rond : le président sortant de la République turque de Chypre du Nord (RTCN), qu’aucun Etat, à l’exception d’Ankara, ne reconnaît, se donne des airs de triomphe avant l’heure. Peut-être pour conjurer le sort.

L’ensemble des sondages ont situé, au cours des dernières semaines, ce nationaliste proturc et opposant décomplexé à toute réunification de l’île derrière ou, au mieux, au coude-à-coude avec son principal adversaire, le social-démocrate et partisan d’une solution fédérale Tufan Erhürman, laissant même entrevoir une victoire de ce dernier dès le premier tour, dimanche 19 octobre. Les six autres candidats, indépendants pour la plupart, totalisent moins de 1 % des intentions de vote.

Vainqueur surprise en 2020, Ersin Tatar semble, d’après les enquêtes, payer son alignement trop…

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