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Le Louvre doit-il rendre la Vénus de Milo à l’île grecque d'où elle a été enlevée il y a 200 ans ?

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Soumis par iNFO-GRECE le
La Vénus de Milo est parmi les principales attractions du musée du Louvre

Le maire de l’île de Milos vient de lancer une campagne internationale en ligne pour que, à l’occasion du bicentenaire de la découverte de la Vénus, le Louvre restitue à son île la célèbre statue qui fait la fierté du musée parisien. La statue de la belle Aphrodite a été trouvée en 1820 par un paysan dans un champ de l’île de Milos dans les Cyclades - à l'époque encore sous occupation turc-ottomane -, puis achetée par les officiers de la Marine française pour 400 kuruş dans des conditions pas très claires (1 kuruş = 1/100e de la livre turque ancienne qui, elle, vaut 1 millionième de la livre actuelle, soit, pour la Vénus, un montant de 0,0001196 euros au prix actuel de la livre turque, quoique, pour l’époque, c’était un montant équivalent à un an de salaire moyen).

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Prontos

Je préfère voir la statue au Louvre
Le passé est loin derrière.
Si Jamais , elle quitte le Louvre
Je crains le pire. Sur le plan de la sécurité bien sur.
Qui ne voudrait pas que les marbres du Parthenon à Londres reviennent en Grèce
Des millions de visiteurs pour Aphrodite, c'est tout simplement génial.
A Milo, elle va perdre sa splendeur
Vive la Grèce Vive la France

lun 04/12/2017 - 06:26 Permalien

A ce compte on viderait tous les musées du monde.
Et pourquoi pas déplacer Sainte-Sophie depuis Istambul?
Au moment de sa découverte et de son ACHAT, en 1820, l'île de Milos relevait de l'empire ottoman. La statue devait initialement être livrée à Constantinople.
Si la Porte d'Ishtar qui se trouve au musée de Pergame à Berlin avait été restituée à l'Irak, il n'en demeurerait plus rien après tous les pillages et les guerres. On pourrait multiplier les exemples du Cambodge à Palmyre, en se passant par les dégâts de la révolution culturelle en Chine qui a détruit nombre d'oeuvres majeures, y compris au Tibet.
A visiter la Grèce, on découvre le réemploi de structures architecturales dans des monuments ou bâtiments ultérieurs. Les temples et statues antiques ont été abondamment détruits par le christianisme grec des premiers siècles. L'iconoclasme est le fait des grecs eux-mêmes.
Sans évoquer les milliers de manuscrits précieux des monastères grecs utilisés pour faire des cartouches par les patriotes hellènes pendant les luttes de libération en Grèce et en Crête.
On ne refait pas l'histoire, on l'assume.

lun 20/08/2018 - 02:31 Permalien
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Xavier KLEIN

En réponse à par el griego

Oui, comme par exemple Alexandre le Grand lors de la conquête de l'empire perse ou Périclès qui a détourné le trésor de la Ligue de Délos pour construire le Parthenon.
Ou bien les pillages et destructions de masses lors des invasions barbares (le sac d'Athènes puis de Rome par Alaric), huniques ou mongoles (ce n'étaient pourtant pas des grandes puissances au sens ou on l'entend aujourd'hui!).
A un moment ou un autre on est toujours l'impuissant d'un puissant de ce monde...

mar 21/08/2018 - 10:59 Permalien
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Lagartijo

En réponse à par el griego

Comme vous l'écrivez très bien "les oeuvres d'art spoliées par l'occupant nazi".
Le problème, c'est que la Vénus de Milo n'a pas fait l'objet de spoliation mais d'une transaction -douteuse il est vrai- avec le drogman (représentant administratif) de l'Empire Ottoman, c'est à dire du gouvernement légal de l'île de Milos à cette période.
Une période où les habitants de l'île comme les grecs en général se contrefichaient comme d'une guigne des vestiges antiques et se préoccupaient surtout de se libérer du joug turc.
Pour information, les drogman étaient en forte majorité issus de l'élite grecque cultivée stambouliote: les "phanariotes", le Grand Drogman de Constantinople étant à cette période Stavrakis Aristarchis.
Faire un parallèle avec les exactions nazies n'a historiquement aucun sens.
Cordialement.

mar 02/10/2018 - 21:25 Permalien

Comme vous le dites si bien, l'Empire ottoman était surtout connu pour sa cruauté et sa cupidité  au sein de l'élite stambouliote, De là à dire que les Grecs asservis et misérables ne s'intéressaient pas  démontre bien la mesquinerie de l'homme blanc occidental.

 

mer 03/10/2018 - 07:34 Permalien

Il me semble que "la cruauté et la cupidité" ne sont nullement l'apanage de l'Empire ottoman et sont partagés par une immense partie de l'humanité d'hier comme d'aujourd'hui et sans doute de demain. A noter que les grecs appartiennent à ces "hommes blancs mesquins" dont vous dénoncez la mesquinerie. Niarcos, Onasis et consorts comme les basileus de Constantinople ou les cités états de la Grèce antique n'étaient pas de grands philanthropes. Relisez Níkos Kazantzákis ou "Grecs et ottomans, 1453-1923" de Joëlle Dalegre et vous abandonnerez quelques illusions sur la nature humaine en général. Promenez-vous à travers l'espace et les siècles et vous constaterez les mêmes travers dans les Amériques (empires incas, maya, aztèque, etc.), en Asie (Gengis Khan, Tamerlan, Chine, Japon, etc.), en Afrique, etc. Les impérialismes conquérants ont sévi partout, y compris en France ou l'empire romain a détruit quasiment totalement la culture celtique ou aquitaine, comme le Royaume de France a asservi et détruit la culture occitanne, ou comme Alexandre le Grand a pillé et incendié Persépolis (les Grecs tenaient pour un espace barbare): cruauté et cupidité?
Votre vision partielle, partiale et moraliste de l'histoire ne me semble pas refléter un souci d'objectivité, d'impartialité et de prise en compte du contexte, mais plutôt une opinion personnelle subjective et une instrumentalisation partisane des faits.
Ceci dit, c'est votre droit, mais cela ne relève pas de la science historique.
Très cordialement.

mer 03/10/2018 - 11:15 Permalien