Le ministre des Finances, Georges Papaconstantinou, de retour mercredi de Luxembourg où il a participé aux sessions de l'Eurogroupe et d'ECOFIN, n'a exprimé à la presse qu' "un optimisme réservé" sur la mise en application du Programme de stabilité et de croissance, soulignant toutefois que le 2e versement de l'aide financière à la Grèce est "garanti", et dénonçant les rumeurs alarmistes sur une soi-disant faillite de l'économie grecque.
Le ministre a fait le point sur l'exécution du Budget de l'Etat 2010, relevant que sur les cinq premiers mois de l'année, la baisse du déficit public approche les 40%, les recettes étant en hausse de plus de 8% et les dépenses reculant de plus de 10%. "Ces données", a-t-il précisé, "ne tiennent pas compte encore de la diminution des salaires et pensions dans la fonction publique, la nouvelle hausse de la TVA, la cotisation extraordinaire sur les retraites à partir d'un certain seuil et les augmentations des taxes spéciales à la consommation".
M. Papaconstantinou a démenti qu'il n'y a "gel" du retour de la TVA aux sociétés exportatrices jusqu'à septembre, et que, suite à des contrôles plus stricts, en mai notamment, les sommes restituées ont augmenté. Cependant les exportateurs continuent à protester demandant une accéleration des rembourements.
Le ministre a indiqiué que dans les prochaines semaines le Secrétariat spécial des dénationalisations du ministère présenterait un calendrier, tel que entériné au Conseil informel des ministres récemment, mentionnant la cession éventuelle du management des Compagnies des eaux d'Athènes et Thessalonique (EYDAP et EYATh). Le ministre a démenti avoir proposé la privatisation de la Société foncière de l'Etat (KED), ayant opté, a-t-il dit, plutôt pour une fusion des sociétés gérant les biens immobiliers de l'Etat.
A propos de l'inflation, M. Papaconstantinou a dénoncé les jeux spéculatifs actuels, mais s'est dit confiant qu'avec l'ouverture des marchés ces phénomènes structurels récurrents disparaîtraient.
Lundi prochain les contrôleurs de la "troïka" (UE-BCE-FMI) sont attendus à nouveau Athènes en vue du prochain rapport d'évaluation fin juillet.
En outre, le ministre doit déposer au Parlement, d'ici fin juillet, le projet de loi sur les dépenses publiques et les nouveaux modes d'élaboration du budget, ainsi que ceux sur le Fonds de stabilité financière, et sur l'âge de départ à la retraite qui sera déposé en même temps le projet de loi du ministère de l'Emploi sur la réforme de la sécurité sociale.
i-GR/ANA-MPA