
Manifestation à Athènes, le 6 avril 2022. — © IMAGO/Aristidis Vafeiadakis / IMAGO/ZUMA Wire
«Nous travaillons dans des conditions extrêmement pénibles. Nos salaires sont bas mais avec les hausses des prix de l'énergie et de l'alimentation, nous n'arrivons plus à joindre les deux bouts!» Katerina Manzorou, qui travaille comme aide aux personnes handicapées, a tenu à le dire en manifestant mercredi 6 avril à Athènes. Les yeux tournés vers la Vouli, le parlement grec, elle ajoute: «Même les parents des enfants dont je m'occupe sont à bout. Il n'y a quasiment pas d'aide de l'Etat pour les enfants qui ont des besoins spéciaux. Mais en plus, ils les coupent.» Et dans un long soupir, elle reprend: «Nous, les personnes aidantes, nous gagnons environ 800 euros par mois, en travaillant 40 heures par semaine. Comment allons-nous nous en sortir?» A l'appel des syndicats grecs, elle a donc défilé contre la vie chère pour faire pression sur le gouvernement de Kyriakos Mitsotakis (Nouvelle Démocratie, droite), à la tête du pays depuis juillet 2019. Pourtant, en apparence, tout va mieux en Grèce. Un seul exemple: la dette envers le Fonds monétaire international (FMI).