
Le Premier ministre Alexis Tsipras a adouci son ton face aux créanciers de la Grèce, mercredi - AFP PHOTO/ LOUISA GOULIAMAKI
La lettre d'Athènes au fonds de secours européen est conciliante et met en sourdine la question de la dette. Alexis Tsipras maintient sa rhétorique anti-austérité devant les élus du Parlement européen
Au bord de l'abîme, Alexis Tsipras s'est encore offert le luxe de prendre son temps et de pousser l'ensemble de ses partenaires et créanciers au comble de l'exaspération. Nulle proposition n'a été soumise, hier, par son gouvernement alors que l'Europe toute entière attend avec fébrilité l'ultime paquet de réformes qui ouvrira à son pays, soit la voie d'un troisième plan d'aide et la l'évitement provisoire de sa faillite financière, soit la porte du Grexit.
Mercredi, le nouveau ministre des Finances Euclide Tsakalotos a bien déposé une demande officielle pour un troisième plan d'aide d'une durée de trois ans auprès du fonds de secours de la zone euro, le Mécanisme européen de stabilité (MES), mais aucune liste de réformes n'y était rattachée.
Alexis Tsipras a confirmé qu'elles seraient soumises ce jeudi aux créanciers dans le but de conclure «?un compromis honorable?» pour remettre son pays sur le chemin de la croissance. Dans le discours très écouté...